Poète renommé du XIXème siècle, José-Maria de Heredia appartient au mouvement littéraire du Parnasse. Dans son recueil de poèmes, Les Trophées, l'écrivain exalte la beauté, de toutes les formes, et à toutes les périodes, respectant les valeurs des parnassiens. Chacun de ses sonnets est ainsi une ode aux grâces humaines ou naturelles. Issu de cette oeuvre poétique, Le coureur est un sonnet, qui traite de l'Antiquité grecque, civilisation reconnue pour son admiration et respect de la beauté. Ce poème retrace donc l'amour de la course et du sport, prévalant à cette époque. Et, respectant l'idée que les poètes sont tels des sculpteurs avec les mots, José-Maria de Heredia décrit la statue d'un athlète, un coureur en mouvement. C'est donc le premier axe de notre étude, et nous verrons en deuxième partie que cette statue s'anime, rendue vivante par la beauté de l'effort.
Au début de son sonnet Le coureur, José-Maria de Heredia nous esquisse le portrait d'une statue. Cette dernière représente un sportif, et plus spécifiquement un coureur, comme nous l'indique le titre de cette oeuvre. Le poète nous décrit une statue figée dans un mouvement, tel le fameux Discobole de Myron. Il nous place ainsi tout d'abord dans une atmosphère de l'Antiquité Grecque, afin de nous plonger dans l'atelier d'un sculpteur hellénique, ou dans un stade hellénique. Ce contexte se forme ainsi de façon géographique, lorsqu'il cite la ville de Delphes, où se déroulaient des jeux grecs semblables aux Jeux Olympiques. Cette cité est mise en valeur par une comparaison, au commencement du poème, elle-même répétée deux vers plus bas au moyen d'une anaphore de "tel" : "Tel que Delphes l'a vu". Cette deuxième comparaison, plus loin, nous renseigne sur la statue : elle est comparée à celle du sculpteur Myron, qui représente le vainqueur des Jeux Ladas, "Tel Ladas court encore sur le socle qu'il foule". De plus, ce contexte d'une sculpture antique est marqué également par l'utilisation du champ lexical adéquat : "sculpteur", ou "socle". Le nom "Thymos", également, mis en valeur au premier vers de part sa position juste après la césure, nous replace également dans ce contexte antique (...)
[...] En outre, José-Maria de Heredia nous montre que cette course, la raison pour laquelle la statue se réveille, est totalement surréaliste, car la statue elle-même ne peut y résister, et n'a d'autre choix que de se réveiller et se mettre en mouvement. Le sport, est donc exalté, et représenté presque par une force divine, à laquelle nul n'échappe : il est ainsi nommé dans le poème par l'irrésistible élan qui occupe tout le premier hémistiche du vers 12, ce qui rehausse cette expression d'un caractère impérieux. [...]
[...] Premièrement, à bronze est opposée une hyperbole pour l'énumération d'adjectifs, mise en valeur à la fois par sa place au seconde hémistiche et par le rythme ternaire employé au vers 4 : D'un pied de bronze, svelte et plus vif que le vent De plus, un second vers, en rythme ternaire, vient renforcer l'idée de tension de l'athlète, représenté juste avant de s'élancer : Le bras tendu, l'œil fixe et le torse en avant Néanmoins, la réelle beauté de la statue se crée par son réveil, sa mise en mouvement. Ce n'est ainsi que lorsque la statue devient humaine et court qu'elle est véritablement célébrée. Bien qu'ayant été représenté en mouvement, la statue prend un réel départ dans sa course, au moment de sa transformation en homme. Sur la sculpture apparaissent ainsi des détails révélateurs des mortels, en contradiction directe avec le métal dont elle est composée. [...]
[...] Il vient également à respecter un proverbe latin Mens sana in corpore sano selon lequel la condition physique et l'esprit sont intimement liés. [...]
[...] Et, respectant l'idée que les poètes sont tels des sculpteurs avec les mots, José-Maria de Heredia décrit la statue d'un athlète, un coureur en mouvement. C'est donc le premier axe de notre étude, et nous verrons en deuxième partie que cette statue s'anime, rendue vivante par la beauté de l'effort. Au début de son sonnet Le coureur José-Maria de Heredia nous esquisse le portrait d'une statue. Cette dernière représente un sportif, et plus spécifiquement un coureur, comme nous l'indique le titre de cette œuvre. Le poète nous décrit une statue figée dans un mouvement, tel le fameux Discobole de Myron. [...]
[...] Il nous place ainsi tout d'abord dans une atmosphère de l'Antiquité Grecque, afin de nous plonger dans l'atelier d'un sculpteur hellénique, ou dans un stade hellénique. Ce contexte se forme ainsi de façon géographique, lorsqu'il cite la ville de Delphes, où se déroulaient des jeux grecs semblables aux Jeux Olympiques. Cette cité est mise en valeur par une comparaison, au commencement du poème, elle-même répétée deux vers plus bas au moyen d'une anaphore de tel : Tel que Delphes l'a vu Cette deuxième comparaison, plus loin, nous renseigne sur la statue : elle est comparée à celle du sculpteur Myron, qui représente le vainqueur des Jeux Ladas, Tel Ladas court encore sur le socle qu'il foule De plus, ce contexte d'une sculpture antique est marqué également par l'utilisation du champ lexical adéquat : sculpteur ou socle Le nom Thymos également, mis en valeur au premier vers de part sa position juste après la césure, nous replace également dans ce contexte antique. [...]
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