Kierkegaard, un philosophe du 19e siècle a écrit : « A chaque femme correspond un séducteur. Son bonheur, ce n'est que de le rencontrer. » C'est un peu l'histoire de la vie de nos deux héroïnes, Emma Bovary, et Effi Briest. Deux femmes confrontées à une société masculine, et qui tentent d'aboutir à un bonheur amoureux. Mais la vie va leur prouver qu'il n'est pas simple de trouver son séducteur. Pour y parvenir, elles décident de se plier au jeu de la séduction. Un jeu dangereux pour les femmes du 19e siècle. Une quête de l'amour qui ne leur apportera principalement que des ennuis. Deux romans, deux auteurs différents, et deux grandes héroïnes de la littérature ayant un destin semblable.
En quoi la séduction fait-elle d'Effi Briest et d'Emma Bovary des héroïnes modernes ?
[...] Elle succombe aux plaisirs de la chair en adéquation avec la nature. Emma, elle, n'est pas très sociable, elle parle peu, elle est différente des autres femmes, et c'est ce qui fait que tout le monde la remarque. Elle a une certaine beauté, mais elle apprend à séduire grâce notamment à ses lectures. (Partie 1 - chapitre 6 : «Avec Walter Scott, elle s'éprit de choses historiques. Elle aurait voulu vivre dans quelques vieux manoirs, comme ces châtelaines au long corsage, qui, sous le trèfle des ogives, passaient leurs jours, le coude sur la pierre et le menton dans la main, à regarder venir du fond de la campagne un cavalier à plume blanche qui galope sur un cheval noir.» Elle apprend à devenir l'amoureuse de tous ses romans. [...]
[...] Elle en parlera au pasteur à la fin du roman. Elle dira qu'elle a succombé à Crampas, car elle s'ennuyait. Effi a énormément de mal à communiquer avec Innstetten. Notamment parce qu'il lui fait peur. A de nombreuses reprises, on trouve une Effi effrayée, cachant ses réels sentiments à son mari. Innstetten joue énormément de son avantage, et n'hésite pas à la rabaisser constamment. Page 98 : C'est la fin de l'épisode avec le chinois, Effi a cru voir un fantôme, Johanna lui dit : «Monsieur peut rentrer d'un moment à l'autre. [...]
[...] - Tu as je ne sais quoi de séducteur. -Geert, Geert, tu es unique ; mais c'est magnifique ce que tu dis là; enfin je me sens le coeur léger. Sais-tu que c'est ce que j'ai toujours souhaité? Il faut que nous ayons de la séduction, ou alors nous n'existons pas.» III) Une séduction qui engendre le désespoir. Dans Mme Bovary et Effi Briest, la séduction finit très vite par rimer avec désillusion, puis souffrance. Plus Emma séduit, plus elle se détruit, et souffre. [...]
[...] A sa façon, naturellement.» Effi s'enferme dans ce monde de l'enfance : «Geert veut déjà me donner des bijoux à Venise. Il n'imagine pas que je n'attache aux bijoux aucune importance. J'aime mieux grimper aux arbres et me balancer.» Une séduction enfantine venant d'Effi mais qui est reçue de façon infantile de la part des hommes. Emma en fera de même avec ses amants. Elle se transforme parfois en petite fille capricieuse posant des questions sur l'amour. Au chapitre 12 de la seconde partie, elle dira a Rodolphe : «-M'aimes tu? -Mais oui je t'aime! Répondit-il. - Beaucoup? -Certainement! [...]
[...] Etant de nature pédagogue, il l'est également en amour. (Il est l'inverse de Charles) Trop certainement. On ne sait rien sur leur vie intime, mais la narratrice dit au chapitre 13 : «Innstetten était bien gentil, mais ce n'était pas un amant.» Page 61 : Effi écrit une lettre à sa mère : matin visite de la Pinacothèque. Geert voulait aller encore voir l'autre dont je ne vous donne pas le nom, parce que je ne suis pas sûre de l'orthographe et que je n'aime pas le demander. [...]
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