Les éléments de la dramaturgie italienne (travestissement, mensonges, parodie...) soutiennent la construction de la plupart des comédies de Marivaux : presque toutes les pièces montrent un ou plusieurs déguisements. Dans son oeuvre le Jeu de l'amour et du hasard, Marivaux crée des personnages romanesques comme le séduisant Dorante.
Nul ne sait mieux que Marivaux parodier la langue des salons, reproduire fidèlement le langage des valets ou le patois des paysans. Ainsi, dans la troisième scène du deuxième acte du Jeu de l'amour et du hasard, Marivaux parodie la déclaration d'amour de Dorante à Silvia, créant ainsi un duo d'amour burlesque.
Néanmoins, cette scène met en avant le déterminisme social : l'amour est-il toujours le fruit du hasard ? Dans cette pièce de théâtre, l'amour triomphe des apparences, néanmoins chaque personnage reste prisonnier de sa propre condition sociale. En quoi ce duo d'amour burlesque met-il en avant l'existence d'un déterminisme social ?
[...] Cela explique donc pourquoi Lisette est si distante, elle ne souhaite pas le séduire afin de ne pas s'attirer d'ennuis : Est-il possible que vous m'aimiez tant ? Je ne saurais me le persuader L'amour naît alors d'une lutte avec des obstacles qu'il faut surmonter. II. Les obstacles à l'amour A. Le travestissement : un outil nécessaire au dévoilement des personnages Malgré les apparences, Lisette et Arlequin s'aiment sincèrement, le travestissement a donc permis leur rapprochement. Le déguisement est ainsi le moteur de leur amour naissant, et permet une meilleure découverte de l'autre. [...]
[...] Tous deux souffrent de cet amour et s'efforcent de le réfréner. Il en va de même pour Arlequin et Lisette, toutefois Arlequin triomphe des apparences en avouant à Lisette son amour: Vous vous trompez prodige de nos jours ; un amour de votre façon ne reste pas longtemps au berceau Néanmoins, ce rapprochement amoureux met en avant l'existence d'un certain déterminisme social, en effet, si Arlequin et Lisette sont tombés amoureux l'un de l'autre, leur rang social est le moteur de cet amour naissant. [...]
[...] Ainsi, le mot amour est répété au moins quatre fois. Arlequin se dévoile et met en avant ses sentiments profonds : prodige de nos jours Cher joujou de mon âme ! Marivaux concentre l'intérêt de l'action sur la prise de conscience du sentiment amoureux et met en en parallèle l'amour des maîtres et celui des valets, sorte de copie burlesque qui fait ressortir le côté plaisant des situations amoureuses. Ainsi, Arlequin est réellement amoureux de Lisette, croyant alors qu'il s'agit de Silvia. [...]
[...] "Le jeu de l'amour et du hasard", Pierre de Marivaux - acte II, scène 3 Les éléments de la dramaturgie italienne (travestissement, mensonges, parodie . ) soutiennent la construction de la plupart des comédies de Marivaux : presque toutes les pièces montrent un ou plusieurs déguisements. Dans son oeuvre le Jeu de l'amour et du hasard, Marivaux créé des personnages romanesques comme le séduisant Dorante. Nul ne sait mieux que Marivaux parodier la langue des salons, reproduire fidèlement le langage des valets ou le patois des paysans. [...]
[...] Sa manière de parler est à la fois outrancière et grossière : il en parle bien à son aise, le bonhomme ! vos yeux sont les filous qui me l'ont volé quel dommage de n'en avoir que roquille ! Ses gestes sont eux aussi outranciers, en effet, Arlequin en lui baisant la main apparente Lisette à un simple objet. Ainsi, Arlequin tente d'imiter son maître Dorante et Lisette joue le rôle de la courtisane distante. La maladresse d'Arlequin le met mal à l'aise, en effet, il se rend compte qu'il ne peut pas faire une déclaration aussi raffinée que Dorante. [...]
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