Le Jeu de l'amour et du hasard, acte II scène 7, Marivaux, sentiments de Sylvia pour Bourguignon, colère, Mr Orgon, Lisette, scène de dispute, Dorante, ironie, dénigrement, asyndète, commentaire de texte
Eh bien, quand tu lui parleras, dis-lui que tu soupçonnes ce valet de la prévenir contre son maître, et si elle se fâche, ne t'en inquiète point ; ce sont mes affaires" déclare Mr Orgon à la scène 2, de l'acte II du Jeu de l'amour et du hasard. Ainsi, Mr Orgon se sert de Lisette pour que Silvia se rende compte de ses sentiments pour Dorante déguisé en valet. La scène 7, de l'acte II montre la mise en place du plan de Mr Orgon par Lisette puisque cette dernière mettra Silvia à l'épreuve en critiquant Bourguignon. En effet, Silvia est charmée par Dorante, mais ignorant la vérité sur le travestissement, elle est surprise de préférer un valet au maître qui la répugne. Ainsi notre extrait repose sur une scène de dispute entre les deux jeunes femmes qui voit chacune d'elle défendre l'homme pour qui elles ont un penchant et accuser le second. Cela fera perdre le contrôle d'elle-même à Silvia qui laissera la colère l'envahir.
[...] Elle perd le contrôle de la situation et de ses émotions restant sur la défensive tout au long du dialogue avec Lisette. Silvia blessée dans son amour-propre se rend compte des sentiments qu'elle cache, mais les refuse à la scène suivante « “Écartons l'idée dont cette insolente est venue me noircir l'imagination”. Silvia refusera d'admettre tout sentiment pour Dorante tant qu'elle ne découvrira pas sa véritable identité “Ah je vois clair dans mon cœur.” (Acte II, scène 12). [...]
[...] Le troisième mouvement : une scène de dispute qui s'envenime Dans ce troisième mouvement, Lisette malgré le retour au respect de sa maîtresse ne peut s'empêcher de la pousser à bout ce qui conduira Silvia jusqu'aux larmes. On atteindra ainsi le point culminant de la scène qui perd son côté comique pour devenir dramatique. En effet, on constate que les larmes remplacent le rire. Cela est accentué par le rythme brisé de la réponse de Silvia « Je me sens dans une indignation qui va jusqu'aux larmes ». Cette coupure dans la phrase marque les sanglots de Silvia qui semble avoir atteint l'apogée de l'indignation et de la colère. [...]
[...] Durant cette dispute, Lisette prend les rênes du dialogue et dénigre le valet ce qui cause l'énervement de Silvia. Lassé de se voir contredite par sa femme de chambre, Silvia va commencer à perdre le contrôle de soi passant de l'irritation à l'indignation. II. Le second mouvement : l'amour-propre de Sylvia blessé Ce second mouvement voit l'allongement des répliques de Silvia démontrant une colère plus importante tandis que Lisette semble retrouver sa place de domestique sans pour autant cesser ses réflexions. [...]
[...] En effet malgré son impératif « Finissez vos portraits », Lisette continue de dénigrer Bourguignon poussant Silvia à se mettre en colère. Silvia ressent en effet, de la colère face aux propos de Lisette et cette dernière en fera les frais puisqu'elle se fera insulter de « sotte ». Sa colère débute dès que Lisette la juge en quittant son rôle de domestique et va crescendo comme le démontre la gradation ascendante de ces répliques « Il me déplaît » et « Je le hais ». Mais elle tente plus ou moins de la cacher en refusant de parler de lui. [...]
[...] Ici, les rôles semblent inversés puisque Lisette se permet de juger les choix de Silvia, mais surtout de lui donner des ordres. En effet, sa question « Mais, Madame, le futur, qu'a-t-il donc de si désagréable, de si rebutant ? » peut semblait innocente. Pourtant elle laisse entendre que Lisette semble apprécier ce futur et qu'elle ne comprend pas pourquoi Silvia souhaite le refuser. Ce qui entraine bien entendu une réponse sèche de Silvia dont Lisette ne tient pas compte puisqu'elle en rajoute même. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture