Sonnet de la Mort, Jean de Sponde, Essay de quelques poemes chrestiens, vice humain, orgueil, épuisement corporel, suprématie de l’inconstance, esthétique baroque, réflexion métaphysique
Ce Sonnet de la Mort de Jean de Sponde, publié en 1588, répond bien à l'esthétique baroque de l'époque. Il s'agit d'une réflexion qui tend à justifier le vice humain qu'est l'orgueil, sa finalité, ainsi que son lien avec la mort.
L'expression d'une réflexion métaphysique
Le poème met d'abord en scène un questionnement : le but du travail physique de l'homme, dont on apprend qu'il est mis en œuvre pour accéder à la réalisation de ses désirs. Le travail de l'homme est mentionné à trois strophes différentes : il est question de « peine » au premier quatrain, de « labeur » au second, et enfin d' « effort » au second tercet.
[...] Il demande à l'homme s'il a bien compris le sens de son existence : l'inconstance des choses et des êtres. En cela résideront le bilan et la réponse apportée par Jean de Sponde. La mort, tout autant que la vie, se soumet à la fugacité, à la fuite du temps, motif phare de l'esprit baroque. L'inutilité de l'effort est démontrée : la vie fuit par nature, et mène de manière précipitée, hâtive (en tous cas perçue comme pressante et précoce par les hommes) et irrémédiable à la mort. [...]
[...] Deux péchés capitaux, l'envie et la colère sont attribués à la mort, donc aussi à l'homme. En effet, la mort ne fait que triompher, en dernier lieu, et il est vrai que les hommes héritent ainsi (métaphysiquement) de leur animosité et de leur rivalité. L'envie, au XVIe siècle, signifie le plus souvent haine (vividia latin), mais ici c'est paradoxalement le sens moderne du terme qui paraît s'imposer. L'envie est donc très étroitement liée à la jalousie, comme le démontre l'expression ces sceptres enviés La colère, elle, s'exprime dans le participe passé débattu : pour accéder au pouvoir, les hommes se battent, créent des guerres, au nom de leurs fières vertus à savoir leurs orgueilleux penchants. [...]
[...] Ainsi, le résultat des efforts de l'homme est annoncé : cette course, motivée par l'ambition, sera un échec. Dans la mesure où l'on ne peut ni figer le temps ni le soumettre, chaque entreprise humaine est vaine. La défaite de ces initiatives était déjà perceptible aux deux derniers vers du premier quatrain. L'homme reste en effet aussi éloigné de l'aboutissement de sa tâche qu'il est proche de l'essoufflement et de la mort. L'opposition symétrique bien loin au vers 3 et bien près au vers 4 nous faisait déjà pressentir le caractère inaccessible pour les hommes de leurs ambitions. [...]
[...] Jean de Sponde, IVème Sonnet de la Mort - dans l'Essay de quelques poèmes chrestiens Commentaire : Jean de Sponde, IVe Sonnet de la Mort dans l'Essay de quelques PoemesChrestiens Vous donnerez un commentaire composé du texte suivant : Pour qui tant de travaux ? Pour vous ? De qui l'aleine Pantelle en la poictrine et traine sa langueur ? Vos desseins sont bien loin du bout de leur vigueur Et vous estes bien pres du bout de vostre peine. [...]
[...] Introduction Ce Sonnet de la Mort de Jean de Sponde, publié en 1588, répond bien à l'esthétique baroque de l'époque. Il s'agit d'une réflexion qui tend à justifier le vice humain qu'est l'orgueil, sa finalité, ainsi que son lien avec la mort. I. L'expression d'une réflexion métaphysique Le poème met d'abord en scène un questionnement : le but du travail physique de l'homme, dont on apprend qu'il est mis en œuvre pour accéder à la réalisation de ses désirs. Le travail de l'homme est mentionné à trois strophes différentes : il est question de peine au premier quatrain, de labeur au second, et enfin d'« effort au second tercet. [...]
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