Comment Rousseau doit-il éduquer son élève pour qu'il soit heureux, et qu'il soit un homme juste ?
Thèse : La naissance à l'amour constitue le passage de l'élève à l'âge adulte, elle s'illustre par l'apprentissage de la pudeur, qui se fait en société, et la vie en société fait naître la pitié qui constitue la première passion, qui donne à l'homme son humanité.
Selon Rousseau, la découverte de l'amour est comme une seconde naissance ; pendant l'enfance, rien ne distingue la fille du garçon. Puis l'enfant commence à vivre une « révolution », annoncée par le « murmure des passions naissantes ». Signes moraux : indiscipline, agitation, emportements. Signes physiques : développement de la physionomie, qui « s'empreint d'un caractère », regard plus vif, il reste innocent mais n'a plus sa « première imbécillité : il sent déjà qu'ils [ses yeux] peuvent trop dire ; il commence à savoir les baisser et rougir. » Début de la sensibilité. C'est la seconde naissance qu'a évoquée Rousseau. « C'est ici que l'homme naît véritablement à la vie, et que rien d'humain n'est étranger à lui. »
[...] Mais toutes les passions ne sont pas naturelles. La source des passions est l'amour de soi. Cette passion est innée, antérieure à toute autre l'amour de soi est toujours bon et conforme à l'ordre. Mais les autres passions, issues de la modification de cette passion naturelle première, ont parfois des causes étrangères, et sont par conséquent nuisibles. Amour de soi, amour propre L'amour de soi est nécessaire, et il conditionne l'amour de ce qui nous conserve. D'abord, l'amour de l'enfant pour sa nourrice n'est qu'habitude. [...]
[...] Il doit connaître les hommes avant de voir le monde. Or les H ne sont naturellement ni rois, ni grands, ni courtisans, ni riches ; tous sont nés nus et pauvres III. La pitié naît dans la contemplation du monde, elle est à l'origine de l'amitié et de l'humanité La pitié, qui naît face au monde Au moment où l'enfant commence à sentir que ses semblables souffrent comme lui, premier attendrissement. (S'il a été habitué à jouer le sentiment, ce moment n'est pas perceptible, car il sait mentir.) La pitié naît de cette prise de conscience de ce que les autres hommes souffrent, par identification. [...]
[...] les innocents seront compatissants La société comme faiblesse de l'homme C'est la faiblesse de l'homme qui le rend sociable. En fait, la société naît de notre besoin des autres. Nous nous attachons aux autres en fct° de leur peine, car nos misères communes nous unissent par affection, l'imagination nous met à la place du misérable plutôt qu'à celle de l'homme heureux. Pour préserver un jeune homme de l'orgueil, la vanité, l'envie, il faut ne pas l'exposer trop tôt au faste de la société, qui n'est qu'apparence trompeuse. [...]
[...] L'homme se définit par ses rapports aux choses et à autrui, c'est donc l'apprentissage de la pudeur qui détermine le passage à l'âge adulte, et il faut retarder l'entrée en société de l'élève pour qu'il n'apprenne pas à la feindre L'homme se définit par ses rapports, aux choses et à autrui Pour étudier l'homme, il faut étudier ses rapports (aux choses pendant l'enfance, aux hommes quand il commence à sentir son être moral.) Sitôt que l'homme a besoin d'une compagne, il n'est plus un être isolé, son cœur n'est plus seul. Toutes ses relations avec son espèce, toutes les affections de son âme naissent avec celle-là. Amour : penchant d'un sexe vers l'autre, sera toujours honoré. On n'aime qu'après avoir jugé même si ces jugements ne sont pas toujours conscients. On a fait l'amour aveugle parce qu'il a de meilleurs yeux que nous, et qu'il voit des rapports que nous ne pouvons apercevoir. L'amour doit être réciproque volonté de se rendre plus aimable que tout autre aux yeux de l'aimé. [...]
[...] La simplicité est la chose la + importante, c'est pas très grave d'être grossier. La pudeur ne naît qu'avec la connaissance du mal, donc les enfants n'en ont pas naturellement ; leur donner des leçons de pudeur revient à leur apprendre qu'il y a des choses honnêtes et malhonnêtes, et leur donner le désir de les connaître. Le seul moyen de préserver l'innocence des enfants, c'est que tous ceux qui les entourent la respectent et l'aiment il faut leur parler simplement de tout. [...]
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