La conception de cette fable, le dialogue qui précède le récit, respecte un dessein narratif classique dont l'élément perturbateur (le vent), est présent tout au long de l'oeuvre. La sérénité et le calme qui caractérise le Roseau amène une véritable tension dramatique. La longue argumentation du Chêne dépeint un personnage dont chaque lecteur ne résiste pas à la tentation de le voir puni (...)
[...] Néanmoins, il communique énormément sur le Chêne (les 2 derniers vers illustrent le caractère inévitable de la mort du Chêne). La morale de cette fable est donc rare et inaccoutumé, elle étonne. Conclusion : Le Chêne, éminent et robuste se retrouve arraché par le souffle du vent n'ayant pas auparavant plié. En revanche, le Roseau a tenue le coup en faisant preuve d'adresse. L'auteur parvient donc à renversé sa doctrine, la pensée dominante, en offrant une exception qui peut être exploitée. [...]
[...] Il existe donc un doute, et nous commençons à réaliser que le Roseau à certainement raison. C'est à ce moment que la nature entre jeu à travers le vent. IV) La morale de la fable : Cette fable est dotée d'une morale sous-entendu. En effet, l'auteur conclu sur un fait et c'est le lecteur qui doit la supposée. Le fait que la nature soit représentée avec une majuscule lui transmet une sensation de hauteur, de respect et d'estime. Elle tient le rôle de juge par rapport aux discours tenues du vers 25 jusqu'à la fin. [...]
[...] II) La position du Chêne : A partir du vers deux, le chêne commence le dialogue. On note donc déjà une sorte de domination, par la décision d'engager le dialogue, d'utiliser la parole en premier. On peut observer un caractère fort, fier chez le Chêne avec l'utilisation du registre soutenu puis les effets de syntaxes. Il possède aussi le pouvoir (utilisation des hyperboles et de la première personne. Dans le vers on peut trouver une métaphore hyperbolique dont l'objectif est de prouver la domination du Chêne. [...]
[...] Le Chêne mentionne les obstacles que rencontre le Roseau et s'attache à comparer, Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr (vers avec un repos à la moitié du vers qui caractérise bien l'opposition. Au final, le Chêne ressent de la pitié, de la compassion pour ce roseau. Cette sensibilité peut paraître hypocrite. C'est au vers 14, qu'il offrit son aide au Roseau, cependant sans résultat. Le dialogue du Chêne indique chez lui un souhait de domination, d'asservissement tout en ayant de la pitié et de la compassion envers le Roseau, qui lui réplique donc. [...]
[...] Les deux parties n'ont pas le même égo et le roseau n'emploie pas de formes hyperboliques approfondies. Il nous est donc possible de parler de la défaillance du Roseau, néanmoins cela reste une défaillance seulement apparente, puisque sa force provient de sa souplesse qui lui permet une grande habileté. On pourra distinguer une diérèse prononcée sur le terme compassion (vers 18). Il nous indique effectivement la réponse du Roseau au chêne sur sa miséricorde. Le roseau repousse la charité du chêne puis prouve donc qu'il n'est pas naïf à propos du jeu du Chêne qui tente de se mettre en avant. [...]
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