Jean le Bleu, Jean Giono, mythologie, champ lexical, conjugaison, autobiographie, L'Iliade
Jean le Bleu est un roman autobiographique dans lequel son auteur, Jean Giono, relate ses souvenirs d'enfance dans le sud de la France. Fils de cordonnier, son éducation et sa proximité avec la nature environnante ont façonné son caractère et se retrouvent dans ses textes.
L'extrait qui nous est proposé ici concerne son initiation à la littérature classique grecque, avec la découverte de l'Iliade. Notre intérêt portera sur la mise en scène de cette initiation à la mythologie, en voyant comment l'auteur se réapproprie l'oeuvre en se laissant porter par le monde qui l'entoure.
[...] Jean le Bleu - Jean Giono (1932) - Mise en scène d'une initiation à la mythologie Jean le Bleu est un roman autobiographique dans lequel son auteur, Jean Giono, relate ses souvenirs d'enfance dans le sud de la France. Fils de cordonnier, son éducation et sa proximité avec la nature environnante ont façonné son caractère et se retrouvent dans ses textes. L'extrait qui nous est proposé ici concerne son initiation à la littérature classique grecque, avec la découverte de l'Iliade. [...]
[...] Aussi, l'auteur décrit la scène en employant un champ lexical guerrier, proche de celui que l'on retrouve dans le récit de la guerre de Troie. Nous voyons cela dès le début du récit lorsqu'il dit qu'« hommes et femmes attaquent » la moisson. Puis chacun des éléments semble prendre un double sens. Les « cuirasses », les « chars » ou encore les « fourches » sont autant d'éléments se référant aux champs lexicaux de la guerre et de la moisson. [...]
[...] Cela participe entièrement à la violence de la scène et à sa double signification guerrière et paysanne. Le récit finit d'ailleurs en apothéose avec dans le dernier paragraphe la consécration de cette scène guerrière, ces « corps à corps » « épieux », « piques ». Tant d'éléments guerriers qui nous font penser particulièrement à la guerre de Troie, plus qu'à la récolte elle-même. C'est « Iliade rousse », telle que la décrit l'auteur. Rousse par la couleur des blés mûrs dans la période de moisson. [...]
[...] Il arrive parfois que l'auteur décrive une succession d'actions dans la même phrase. Par exemple lorsqu'il décrit les chevaux qui « secouaient les colliers, hennissaient, tapaient du pied ». En séparant les verbes d'action par virgules, on ressent l'accumulation rapide des péripéties qui participent à la mécanisation des faits. L'emploi du passé simple est également caractéristique afin de décrire des actions courtes, passées et brèves. On le retrouve à plusieurs reprises dans le récit notamment lorsque l'auteur affirme : « je lus l'Iliade au milieu des blés mûrs ». [...]
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