Le décor est réduit à sa plus simple expression : quelques marches en forme de gradins, une grande tenture jaune servant de fond, un tabouret. Il n'y a aucun accessoire, ni meubles ni objets : "un décor neutre", dit Anouilh. Au centre, on distingue Créon, vêtu d'un frac, et le petit page; à droite, Hémon et Ismène en robe blanche ("le jeune homme avec qui parle la blonde [...], c'est Hémon ; au fond, assise toute seule, en robe noire, Antigone"). Le décor et les vêtements des personnages sont plutôt modernes : Anouilh nous éloigne des cothurnes et des masques. Cependant, le décor avec ses gradins peut rappeler le théâtre antique. Les deux portes correspondent aux deux parodoï, sortes de rampes d'accès par où arrivaient les acteurs et le choeur. Le parodos de droite représentait la cité où se déroule la pièce, celle de gauche, l'extérieur. Dans la pièce d'Anouilh, il y a la porte qu'emprunte Créon pour entrer dans le palais et celle par laquelle sort Ismène.
[...] Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu'à Etéocle, le bon frère, il serait fait d'imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals. Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort. Commentaire. Une scène d'exposition peu orthodoxe. Le décor. [...]
[...] L'expression il n'y a rien à faire suggère que le destin d'Antigone est d'ores et déjà fixé irrévocablement et définit le mécanisme tragique. Le tragique présente des héros en proie à un destin funeste contre lequel ils ne peuvent rien. Ce début de pièce diffère de celui d'une tragédie classique par l'invention du personnage du Prologue, qui n'existe pas dans les pièces du XVIIe siècle. Le faire s'exprimer en prose et employer le registre familier constitue un autre écart par rapport à la norme classique. [...]
[...] c'est Hémon ; au fond, assise toute seule, en robe noire, Antigone. Le décor et les vêtements des personnages sont plutôt modernes : Anouilh nous éloigne des cothurnes et des masques. Cependant, le décor avec ses gradins, peut rappeler le théâtre antique. Les deux portes correspondent aux deux parodoï, sortes de rampes d'accès par où arrivaient les acteurs et le chœur. Le parodos de droite représentait la cité où se déroule la pièce, celle de gauche, l'extérieur. Dans la pièce d'Anouilh, il y a la porte qu'emprunte Créon pour entrer dans le palais et celle par laquelle sort Ismène. [...]
[...] C'est lui qui viendra annoncer la mort d'Hémon tout à l'heure. C'est pour cela qu'il n'a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres. Il sait déjà . Enfin les trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes, leur chapeau sur la nuque, ce sont les gardes. Ce ne sont pas de mauvais bougres, ils ont des femmes, des enfants, et des petits ennuis comme tout le monde, mais ils vous empoigneront les accusés le plus tranquillement du monde tout à l'heure. [...]
[...] La présentation des personnages. juridique dûment mandaté confère à ces paroles une certaine Les personnages sont présentés dans l'ordre suivant Antigone (mentionnée pour la première fois, Créon, Ismène, Hémon, la nourrice, Eurydice, le Messager, les gardes. Antigone et Créon, les deux premiers personnages nommés par le Prologue, sont ceux dont la confrontation sera au centre de l'action dramatique. L'ordre de présentation des personnages est donc fonction de leur importance dans la Prologue commence sa présentation termine par les gardes. pièce. [...]
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