Commentaire composé sur le poème "Le Rêve du Jaguar" de Leconte de Lisle.
[...] L'univers dans lequel évolue le jaguar entretient avec lui des correspondances, il comporte l'idée de mort au vers 7 lorsque l'auteur dit : les vieux troncs morts il comporte aussi l'idée de brise étouffée et l'idée de glissement avec le complément de lieu le long des vieux troncs morts Au vers sinistres et fatigués comportent deux idées complémentaires, l'adjectif sinistre fait penser au meurtre comme le mot tueur du vers 6 et le participe fatigué montre le jaguar au retour de sa chasse. Le rythme du vers 8 partagé en deux moitiés de 6 syllabes donne un sentiment d'action régulière, de retour calme. [...]
[...] Les vers 12 et 13 introduisent un contraste entre l'ombre et la chaleur accablante : le soleil semble se concentrer sur les lézards qui sont chauds des feux de midi. Au vers 13, étincelle et l'adjectif rousse qualifiant l'herbe se rapporte au champ lexical du feu qui s'associe à l'action du soleil. III. Le repos du jaguar (vers 14 à 17) Juste après l'évocation du soleil et de la lumière étincelante, c'est à présent un lieu caractérisé par l'ombre qui dissimule le fauve, le complément de lieu en un creux du bois s'accordent avec l'ombre du sous- bois il s'affaisse (vers 15). [...]
[...] Au vers les lianes semblent rythmer la vie de la forêt qui est présentée dans sa simultanéité et sa diversité. Après les mouches du vers il y a le perroquet (vers l'araignée et les singes, ces derniers sont des animaux typiquement exotiques ou qui ont ici une apparence particulière comme l'araignée au dos jaune. II. Le retour du jaguar (vers 6 à 13) Au vers 6 à 13, le tueur de bœufs et de chevaux est une périphrase caractérisant le jaguar. [...]
[...] Au vers 17, le jaguar est présenté dans un demi-sommeil, ce vers annonce la fin du poème qui justifie le titre Le rêve du jaguar IV. Le rêve du jaguar (vers 18 à 22) Ce rêve révèle la nature du carnassier et illustre la périphrase du vers 6 le tueur de bœufs et de chevaux Ce qui donne plus de force symbolique à ce rêve, le jaguar a l'impression qu'il bouge tandis que ses forces sont inertes, le tressaillement de satisfaction et de plaisir du jaguar se traduit par les allitérations en l du vers 19 : faisant frissonner ses flancs Le rêve se présente sous la forme d'une vision audacieuse et lumineuse, il rêve de manifester sa souplesse d'un bond, sa férocité, il enfonce ses ongles ruisselants, dans la chair, sa puissance se traduit par la terreur des taureaux qui est mise en évidence par la place des adjectifs en fin de vers effacé et beuglant Le jaguar est présenté dans un univers d'exubérance ou bien de profusion végétale et animale, le poète met l'accent à la fois sur la beauté et la cruauté du jaguar, la beauté contraste sur la cruauté du rêve qui reflète un univers impitoyable et primitif dans lequel se trouve l'animal. [...]
[...] En un creux du bois sombre interdit au soleil Il s'affaisse, allongé sur quelque roche plate ; D'un large coup de langue il se lustre la patte ; Il cligne ses yeux d'or hébétés de sommeil ; Et, dans l'illusion de ses forces inertes, Faisant mouvoir sa queue et frissonner ses flancs, Il rêve qu'au milieu des plantations vertes, Il enfonce d'un bond ses ongles ruisselants Dans la chair des taureaux effarés et beuglants. Commentaire : Leconte de Lisle né dans la Réunion, bien qu'il ait passé la plus grande partie de son existence en France à converser la nostalgie de son île natale. [...]
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