Commentaire composé commentaire de texte Diderot Jacques le Fataliste et son maître Jacques ne connaissait ni le nom de vice, ni le nom de vertu
Commentaire structuré et entièrement rédigé d'un extrait de Jacques le Fataliste et son maître de Diderot.
Idéal pour un oral de français ou une dissertation de philosophie, ce document saura vous convaincre par la qualité de son contenu. L'extrait étudié est situé en annexe.
« Jacques ne connaissait ni le nom de vice, ni le nom de vertu ; il prétendait qu'on était heureusement ou malheureusement né (...) Du reste, bon homme, franc, honnête, brave, attaché, fidèle, très têtu, encore plus bavard. »
[...] Il se mettait en colère contre l'homme injuste ; et quand on lui objectait qu'il ressemblait alors au chien qui mord la pierre qui l'a frappé : "Nenni, disait-il, la pierre mordue par le chien ne se corrige pas ; l'homme injuste est modifié par le bâton." Souvent il était inconséquent comme vous et moi, et sujet à oublier ses principes, excepté dans quelques circonstances où sa philosophie le dominait évidemment ; c'était alors qu'il disait : "Il fallait que cela, car cela était écrit là- haut." Il tâchait à prévenir le mal ; il était prudent avec le plus grand mépris pour la prudence. Lorsque l'accident était arrivé, il en revenait à son refrain ; et il était consolé. Du reste, bon homme, franc, honnête, brave, attaché, fidèle, très têtu, encore plus bavard. [...]
[...] Pour comprendre la position de Diderot, il faut se tourner vers ses autres œuvres. Bien qu'il adhère au matérialisme, Diderot hésite à aller jusqu'au bout de son système : J'enrage, note-t-il dans sa correspondance d'être empêtré d'une diable de philosophie que mon esprit ne peut s'empêcher d'approuver et mon cœur de démentir. Il écrit par ailleurs dans sa Réfutation d'Helvétius : Je suis homme, et il me faut des causes propres à l'homme c'est-à-dire des causes que l'homme puisse comprendre ou qui dépendent de lui. [...]
[...] D'une part, en effet, le mot déterminisme n'apparaît dans la langue française qu'en 1793 soit 9 ans après la mort de Diderot. D'autre part, celui-ci écrit un roman non un traité philosophique. Le fatalisme donne à Jacques sa cohérence psychologique : c'est un homme du peuple qui ne s'embarrasse pas de distinctions subtiles. L'intérêt du lecteur se trouve par la même occasion en permanence entretenu. III) Une philosophie de la vie Une vision matérialiste du monde Le refus de la dualité de l'âme et du corps Comme Diderot, Jacques ne croit pas en l'existence d'un Dieu qui aurait créé l'univers. [...]
[...] Ainsi, pour Jacques, l'homme ne fait qu'accomplir son destin. Le fatalisme désigne la doctrine d'après laquelle la vie de chaque individu est fixée de toute éternité par le destin, indépendamment de ce que l'homme peut vouloir et faire : Nous croyons conduire le destin mais c'est toujours lui qui nous mène. (L'auteur) Une interprétation religieuse du monde Ses attributs et son identité ont varié selon les siècles et les civilisations. Dans la religion grecque de l'Antiquité, le destin était une puissance sans visage, supra-humaine, au-dessus des dieux eux-mêmes qu'il soumettait à ses décisions. [...]
[...] Jacques utilise d'ailleurs dans le roman l'expression les chaînons d'une gourmette pour représenter son déterminisme avec sa causalité. La confusion des deux notions Simple valet qui n'a pas pu effectuer de grandes études, Jacques confond les deux notions. En voici deux exemples : Relatant sa blessure au genou, Jacques affirme : Sans ce coup de feu, par exemple, je crois que je n'aurais été amoureux de ma vie, ni boiteux Dans la suite du roman, Jacques conserve de sa blessure une séquelle, et il est finalement soigné par Denis dont il tombe amoureux. [...]
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