Sacha Sperling est le pseudonyme de Yacha Kurys. Cet écrivain français est né en 1990 dans une famille prometteuse sur le plan artistique. Sa mère est l'actrice et réalisatrice Diane Kurys, son père est le cinéaste Alexandre Arcady. Même son demi-frère est célèbre et talentueux : Alexandre Aja. C'est dire que les fées se sont penchées sur son berceau. Pourtant, Sacha ne semble pas en tirer un immense bonheur. Il fait partie de cette « génération Y » (une idée dont les fondements idéologiques paraissent à tout le moins contestables) et apparaît dans ses écrits comme un garçon un peu clivé. Englué dans des visions publicitaires et commerciales, vivant sa vie comme un plan marketing, mais comment faire autrement quand on est jeune et issu d'une famille d'artistes parisiens très en vue, adorant sa « mama » comme il se doit, mais souffrant d'un père toujours absent et d'une mère très occupée par ses films ?
[...] Le héros y apparaît fort tourmenté, sans doute plus que ne l'est le jeune Sacha dont l'écriture semble jouer le rôle d'un rempart contre la folie. Si je n'écrivais pas, je serais un meurtrier, disait Hervé Guibert. Il est peu probable que ce nouveau roman bénéficie de la même rage médiatique que le premier. Eh oui ! Un troisième roman, finalement, c'est banal. Seul compte l'événement. Quand on vous le dit ! C'est l'entrée en carrière qui mérite d'être encensée, glorifiée et montée en neige. Que diront les encenseurs d'antan sur le nouveau Sperling ? [...]
[...] J'ai perdu tout ce que j'aimais, de Sacha Sperling (note de lecture) Sacha Sperling est le pseudonyme de Yacha Kurys. Cet écrivain français est né en 1990 dans une famille prometteuse sur le plan artistique. Sa mère est l'actrice et réalisatrice Diane Kurys, son père est le cinéaste Alexandre Arcady. Même son demi-frère est célèbre et talentueux : Alexandre Aja. C'est dire que les fées se sont penchées sur son berceau. Pourtant, Sacha ne semble pas en tirer un immense bonheur. [...]
[...] Mais il fait de ce désespoir des livres et c'est ce qui le sauve. A l'époque, il n'est pas un très grand écrivain, soyons clair : il est un jeune auteur plein de talent et plein de fougue, à la frimousse attachante, à la séduction ravageuse, une sorte de garçon fatal qui se fourvoie en le sachant, mais qui a besoin de ce rêve-là et de l'échec qui suivra pour grandir. Cela ne tardera pas. Deux ans plus tard, au cours de l'été 2011, Sacha publie chez Fayard un nouveau roman, Les Cœurs en skaï mauve. [...]
[...] Le nouveau roman de Sacha Sperling semble désespéré à celui qui le lit de manière inattentive. Mais il est rempli d'espoirs. Une phrase tendre au milieu des paroles blessantes. Un amour qui n'ose jamais se dire. Des moments de grâce qui tombent sur la tête du héros par le plus pur des hasards. À force de chercher, il n'est pas insensé de croire que l'on peut trouver. C'est un livre extraordinairement dense. Les histoires et les thèmes se mélangent comme dans une musique de film. [...]
[...] J'ai perdu tout ce que j'aimais n'est pas un titre drôle. Normal : on le doit à Alain Souchon. Là encore, le récit est directement inspiré de sa vie, écrit à la première personne, mais habilement entrelacé de fiction. Sacha y retisse le fil de son existence depuis son premier succès. Les difficultés psychologiques qui l'ont étreint semblent avoir donné à Sacha une maturité dont son écriture bénéficie grandement. Plus dense, plus construit, plus direct, plus épuré, son nouveau roman consacre un auteur désormais accompli. [...]
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