Cette pièce de théâtre, typique du mouvement appelé « Théâtre de l'absurde », a été diffusée en 1959 et 1960 dans différentes langues.
Composée de trois actes, elle met en scène la contamination d'une population par une étrange épidémie de « rhinocérite ». Les habitants sont les uns après les autres transformés en rhinocéros (...)
[...] - Déjà, il arrive en retard, premier signe de son manque d'organisation. Cette arrivée tardive est immédiatement excusée de façon maladroite et finalement injustifiée, telle celle d'un enfant : c'est juste - Ensuite, la description physique qui nous est faite de lui le caractérise comme débraillé et peu soigné. - Nous apprenons ensuite qu'il a une tendance à l'alcoolisme : J'ai un petit peu la gueule de bois Sa deuxième grande caractéristique est son caractère dépressif et son manque de confiance en lui. [...]
[...] Dans la mise en scène et le décor Ionesco est très impliqué dans le théâtre de l'absurde, ce qui explique les nombreux éléments s'y rapportant dans l'Incipit. - le décor est absurde, de même que les personnages qui le composent : une femme au sac vide est accompagnée d'un chat, par exemple, ce qui n'a aucun sens. - le passage du rhinocéros est absurde car décalé, coupé de la réalité - mais plus absurde encore est l'absence de réaction des gens lors du premier passage L'absurde et l'irrationalité passent par les autres personnages présents : cela passe d'abord par une satire du conformisme et de la fausse logique, via la technique du contrepoint, dès le premier dialogue entre le Logicien et le Vieux Monsieur. [...]
[...] - La manière dont Jean juge Bérenger, notamment, est absurde car elle ne montre aucune considération pour l'être humain. De plus, il oublie que l'amitié n'est pas nécessairement basée sur une communauté d'intérêts. - Nous assistons à la fois à des conversations croisées entre les tables et à un dialogue de sourds entre les amis qui se tolérant à peine ne peuvent que s'écouter eux-mêmes, en particulier Jean. - En réalité, le dialogue relève presque du monologue, car Bérenger a peu la parole, celle-ci étant monopolisée par Jean. [...]
[...] On peut déjà le sentir prédisposé au totalitarisme qui va se développer dans la pièce (il ne s'opposera d'ailleurs aux rhinocéros qu'au nom du maintien de l'ordre Pour l'extrait qui nous intéresse en tout cas, on peut noter l'utilisation du vouvoiement (qui disparaîtra par la suite) et sa tenue vestimentaire particulièrement soignée : la cravate, le peigne. C'est donc un personnage extrêmement rigide qui nous est présenté dans cet incipit. Sa parole le confirme : il est aussi très agressif, notamment à travers les ordres qu'il donne. [...]
[...] Le décor comprend une épicerie en arrière-plan et une terrasse de café où Jean, personnage imbu de sa personne attend Bérenger, son ami employé de bureau, bien plus timide. Il lui reproche de ne jamais arriver à l'heure, ainsi que son allure négligée et son manque de personnalité. Ce dernier ne réagit pas. Un rhinocéros traverse alors la place avec fracas. Les habitants du quartier si-ont d'abord interloqués et commentent son passage, puis ils vaquent à leurs occupations. I Des personnages antithétiques La scène d'ouverture nous révèle déjà de nombreux éléments sur les deux amis, Béranger et Jean. [...]
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