Intention, Elisabeth Anscombe, volonté, action intentionnelle
Dans cet extrait, tiré du paragraphe 23 du texte « l'intention » d'Élisabeth Anscombe, sortie en 1958, l'autrice va produire un développement nouveau de la division établie dans le paragraphe 1 de la même oeuvre entre les différents sens du concept d'intention : soit ce concept porte sur la production d'une action dans le futur, soit il décrit une action intentionnelle, soit il porte sur la volonté d'un individu à faire une action. Ainsi, malgré l'apparence première d'équivocité dans le terme d'intention venant du flou entourant ce concept, le mot n'en reste pas moins univoque comme se propose d'éclaircir ce passage dont tout le projet sera de comprendre comment la multiplicité des descriptions et des sens possible d'une même action considérée comme intentionnelle peuvent être équivalentes tant que la réalisation finale de l'action est contenue dans l'intention exprimée.
[...] Ainsi, c'est donc par la déclaration d'intention produite par la locution : "je suis en train de faire" que l'intention va s'établir et que le faire va devenir intelligible pour autrui. En effet lorsque que je croise un individu équipé d'une boite à outil, je n'ai aucun moyen de savoir clairement et de façon évidente ce qu'il s'apprête à faire : peut-être est-il en train de réparer sa chaudière, peut-être est-il en train de réparer sa voiture ou peut-être même est-il en train de ranger son garage. [...]
[...] Ainsi, en conclusion, on peut observer que cet extrait permet de dissiper le flou théorique qui existait autour du concept d'action intentionnelle qui semblait à l'entrée du texte fragmentée, paradoxale et équivoque et qui à la sortie retrouve une équivalence logique entre toute ses formulations qu'on retrouve dans son usage langagier. En réalité, l'action intentionnelle présente est déjà en lien, parfois ténu, parfois explicite, avec la fin recherchée, ce lien, qui plus est, sera souvent accentué de manière à le rendre plus intelligible. [...]
[...] Mais cette interruption ne relève pas uniquement de l'action intentionnelle, c'est-à-dire de l'action faite en vue de quelque chose par un individu, elle peut aussi renvoyer à une action extérieure à l'Homme, ainsi en observateur, je peux dire qu'une feuille est en train de tomber, mais qu'elle ne tombe pas puisque quelque chose l'a attrapée. De cette manière la description d'une action par l'expression "être en train de faire" ne relève pas nécessairement d'une quelconque intention, c'est-à-dire de la déclaration explicite et claire d'une volonté visant une fin. On peut exprimer que quelqu'un est en train de faire quelque chose sans exprimer une quelconque intention. [...]
[...] L'intention - Elisabeth Anscombe (1958) - La déclaration et le processus de l'action Dans cet extrait, tiré du paragraphe 23 du texte « l'intention » d'Élisabeth Anscombe, sortie en 1958, l'autrice va produire un développement nouveau de la division établie dans le paragraphe 1 de la même œuvre entre les différents sens du concept d'intention : soit ce concept porte sur la production d'une action dans le futur, soit il décrit une action intentionnelle, soit il porte sur la volonté d'un individu à faire une action. [...]
[...] À partir de là, on peut établir que l'action future n'est absolument pas une étape plus tardive du processus de l'action pourvue d'un nom qui la différencierait de l'action intentionnelle présente, la finalité de l'intention est déjà contenue dans le présent et donc dans l'énonciation actuelle de l'action même si pour autant, elle se situe tout entière dans le futur et que dans le présent elle n'est pas contenue logiquement dans la description de l'action intentionnelle, mais est la visée de l'action. [...]
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