Analyse littéraire du chapitre I de L'Ingénu de Voltaire. Celle-ci propose un commentaire structuré de ce chapitre en deux temps avec tout d'abord, une présentation du Huron comme un sage en s'appuyant sur les idées qu'il exprime dans ce chapitre, puis, elle montre la vision critique de la religion que dégage ce texte, notamment avec la description qu'il fait des rites religieux.
[...] Voltaire présente des personnages ridicules. Quand le Bailli pose des questions en matière de religion, il ne voit que le christianisme. Il est incapable d'imaginer quelque chose qu'il ne connaît pas : manque d'ouverture d'esprit. La Kerkabon est nommée d'une façon dévalorisante. Elle utilise des interjections : "hélas", "Mon dieu". Mlle de St Yves : on ne peut pas imaginer qu'elle ne puisse pas être catholique. Elle est en quelque sorte ethnocentriste. Toutes les convives veulent le baptiser dont Mme de St Yves : "je veux absolument", "ce sera, il en sera, cela nous fera" : graduation. [...]
[...] Il lit la Bible et donc veut se faire circoncire puis baptiser dans l'eau : on lui dit que cela ne se fait plus. Selon l'Ingénu, la religion est une affaire individuelle. Conclusion : L'Ingénu est un Huron. Ses caractéristiques physiques, la mort de Abacaba avec la vengeance affligée à l'ours. Son éducation : il n'a rien appris. Tout cela renvoie au monde sauvage. Il a une capacité d'analyse. Il obéit à la loi de la nature et non à la loi du ridicule. Il obéit à ses instincts. [...]
[...] Le Père Quesnel est un personnage historique : gage d'authenticité, c'est un personnage qui a connu l'exil et la prison. La religion est importante dans ce récit : contexte de tension religieuse, à l'époque sous le règne de Louis XIV. Le personnage principal est un Huron nommé l'Ingénu : cela nous rappelle son origine. C'est un personnage qui appartient à un univers sauvage. Voltaire va utiliser ce décalage culturel. Ce personnage découvre le monde français : confrontation des deux cultures. Saint-Yves : ce nom de famille renvoie à l'innocence, à la pureté. [...]
[...] Le prieur : personnage qui aime les bons repas, bon vivant, il a toutes les connotation. Il aime Rabelais. La sœur : personne qui aime les plaisirs M Le Bailli pose beaucoup de questions : "le plus grand questionneur de la Province". C'est un personnage représentatif d'une petite société de Basse- Bretagne. Le Huron est nommé l'Ingénu car il dit tout ce qu'il pense naïvement et fait ce qu'il veut. Il est naïf et libre Portrait physique de l'Ingénu : "très bien fait", description de sa tenue vestimentaire : "nu-jambes". [...]
[...] Il a du bon sens et est capable de raisonner, car il leur dit : "ne parlez pas tous à la fois". L'Ingénu est un guerrier courageux. Il est autonome : "Ni père, ni mère Il a répondu qu'il n'avait besoin de rien. A la fin de ce chapitre, la religion domine la scène (comique) afin d'amener le lecteur à émettre un jugement sur la société. Voltaire fait parler ses personnages grâce aux paroles directes. Il utilise une alternance de récit et de dialogue : vivacité du récit. Le personnage du Bailli est impitoyable, méchant : fureur, folie. [...]
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