Ce poème est le récit d'un secret préservé, qui ne se résout guère au long du poème.
Les personnages sont autant de caractères et de rôles. L'indolence est comprise ici comme nonchalance (apathie).
Le mode d'énonciation, et surtout les acteurs de cette énonciation, sont difficiles à définir. Ils semblent glisser de côté.
La lecture de ce poème doit imiter le rire qui le parsème (« hi ! hi ! hi ! »).
Octosyllabes.
4 premiers tercets : dialogue
2 derniers tercets : énonciation.
[...] v.9 : Si vous voulez, mourons ensemble ? Quatrième tercet Réaction de la femme, distance par l'apostrophe Monsieur Mais ce n'est pas de la réserve, plutôt une remarque perfide vous raillez mieux encore que vous n'aimez sur la fatuité de son amant sous des accents neutres. Voici toute l'équivocité du jeu érotique libertin au 17ème siècle : l'amant semble éconduit par la dame, car elle lui répond sur le mode de la perfidie. La femme apostrophe l'homme. C'est pour elle une façon de le remettre à sa place. [...]
[...] Quel est ce silence ? Cinquième tercet si bien que ce soir (vers 13) : quelque chose advient. Valeur d'hyperbate ou de supplément. Il y aurait pu y avoir un point final qui donne le dernier mot à la femme. Mais non, le dénouement ne sera pas synonyme de satisfaction du plaisir. Un mouvement suspend cet accomplissement du plaisir. C'est un signe de rupture. Le tiret marque une coupe : il sépare ce qui a été dit de ce qui va l'être. [...]
[...] les amants bizarres. Introduction Ce poème est le récit d'un secret préservé, qui ne se résout guère au long du poème. Les personnages sont autant de caractères et de rôles. L'indolence est comprise ici comme nonchalance (apathie). Le mode d'énonciation, et surtout les acteurs de cette énonciation, sont difficiles à définir. Ils semblent glisser de côté. La lecture de ce poème doit imiter le rire qui le parsème hi ! hi ! hi ! Octosyllabes premiers tercets : dialogue 2 derniers tercets : énonciation. [...]
[...] On peut interpréter tout d'une autre façon : peut-être rien de tout cela ne s'est passé, et alors on a affaire à la mièvrerie de deux amants qui n'ont pas su conduire leur jeu. Conclusion Ce poème appartient à une perspective masochiste (même si pas extrême). L'Indolence est l'art de jouer sur les nuances, de montrer les étapes du plaisir (ajournement, différence, suspension). Les Indolents n'aiment pas souffrir. Nature parfaitement équivoque du poème car attachée à un discours poétique spécifique. [...]
[...] silvains hilares (v.15) : peut symboliser Rimbaud et Verlaine. Ce sont deux silhouettes qui se répondent. L'hilarité peut renvoyer à la divinité païenne (la liberté érotique), à une volonté de transgression (les matières à jouissance sont la mort et le rire). Sixième tercet Effet de suspense. Vers 16 et 17 : dénouement. Comment le comprendre ? Y a-t-il un jugement caché derrière les silvains ? Le dernier vers se détache : rupture marquée par un point. Ce tercet est d'une équivocité parfaite. [...]
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