Indiana, George Sand, femme dévalorisée, condamnation du mari, mort du couple, confrontation des deux sexes
George Sand, est une femme de lettre française qui a mené une existence tourmentée de par la mode masculine qu'elle a lancée, tant par son pseudonyme que par ses tenues vestimentaires, et ses illustres amours dont Alfred de Musset ou encore Chopin. Intellectuellement engagée, elle a plaidé la cause des femmes, des condamnés, des ouvriers et des pauvres. Elle rêve d'une société sans classe et sans conflit. Ce désir et cette lutte se retrouvent dans Indiana, le premier roman de George Sand, et il est facile d'y voir une part d'autobiographie. Ce roman raconte l'histoire d'une jeune créole, mariée contre sa volonté à un homme plus vieux qu'elle et rustre. Son âme délicate attend le grand amour et, loin de le voir dans son cousin, Sir Ralph, un anglais taciturne qui veille sur elle depuis sa plus tendre enfance, elle tombe amoureuse d'un parisien beau parleur, Raymon.
[...] qui comprend Indiana en tant que femme bafouée mais permet aussi d'ouvrir sur un point de vue plus général marquant l'engagement connu de George Sand. Nous nous demanderons comment George Sand allie fiction et réflexion pour apporter une critique de la société qui condamne ceux à qui les institutions ne sont pas profitables. I La femme dévalorisée et victime de la société : la confrontation des deux sexes La condamnation du mari CPT Delmare n'est supérieur que dans la relation par la force (exposé dans le passage précédent à l'extrait choisi) puisque George Sand l'oppose à la figure de sa femme. [...]
[...] Ce désir et cette lutte se retrouvent dans Indiana, le premier roman de George Sand, et il est facile d'y voir une part d'autobiographie. Ce roman raconte l'histoire d'une jeune créole, mariée contre sa volonté à un homme plus vieux qu'elle et rustre. Son âme délicate attend le grand amour et, loin de le voir dans son cousin, Sir Ralph, un anglais taciturne qui veille sur elle depuis sa plus tendre enfance, elle tombe amoureuse d'un parisien beau parleur, Raymon. [...]
[...] transforme les démunis en guerrier ( construction d'une société cruelle qui appelle à l'égotisme/égoïsme pour survivre dramatisation de l'impitoyable société car, comparée à Delmare, elle est d'autant plus cruelle et mérite la haine d'Indiana : De son côté, quand madame Delmare, profondément blessée par les lois sociales, roidissait toutes les forces de son âme pour les haïr et le mépriser [ ] Les lois sociales / Le Delmare Haine = sentiment violent proche de la passion, l'injustice la déchaîne tandis que le mépris s'approche plus de l'indifférence froide. Les injustices la font tant bouillir qu'elle ne peut rester indifférente et se contenter de les mépriser. [...]
[...] II La double fonction du texte : narration et dénonciation en termes universels La mort du couple, de l'individuel au général Dès le début la fin est annoncé par le qualificatif odieux > mort de tout sentiment possible entre mari et femme. Il n'en reste qu'une simple possession : sa femme vs. Démonstratif ce mari > ramène à l'intérêt évoqué précédemment qui est la seule chose qui les unit encore. Mise à mort du couple par l'attentat commis sur elle la faute est rejetée sur le mari avec champs lexical de la faute ses torts sa faute évocation du pardon chrétien. [...]
[...] Les liaisons dangereuses. Même s'il y a des différences notables, le couple Raymon/Indiana m'a rappelé celui de Valmont/la présidente. Indiana est pure, infiniment pure, tandis que Valmont est un homme à femmes, qui n'aime rien tant que séduire. D'ailleurs, la pureté et l'innocence d'Indiana font partie des choses qui l'attirent chez elle. Comme dans Les liaisons, le séducteur finit par tomber amoureux de sa proie, sauf que là, l'amour ne dure qu'un temps. [...]
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