Incipit de Mme Bovary, Gustave Flaubert, fin du romantisme, texte descriptif ironique, nouvel élève ridicule, texte narratif comique
Au niveau du contexte, c'est le début du mouvement réaliste, donc c'est la fin du romantisme. Flaubert marque un tournant dans l'histoire esthétique. Il marque la fin du romantisme, puisqu'il critique et se moque des romantiques.
En 1857, Mme Bovary passe en procès tout comme les Fleurs du mal de Baudelaire qui marquent aussi la fin du romantisme.
L'incipit d'un roman a traditionnellement un certain nombre de fonctions, d'une part éveiller la curiosité du lecteur et donner un certain nombre d'informations qui correspondent aux attentes du lecteur. D'autre part, il sert à informer le lecteur sur l'identité du personnage, le cadre spatio-temporel et sur l'intrigue.
[...] Le ridicule du portrait de Charles vient s'incarner dans la casquette. D'abord, on est en présence d'une casquette ridicule, car disparate (hétérogène). On remarque une accumulation de matières, une accumulation de formes et une accumulation de couleurs. On est dans une description péjorative, car il y a un manque de précision et on remarque des antiphrases ironiques. La dernière phrase de la description : elle était neuve, la visière brillait fait office de chute comique, car non seulement cette casquette est ridicule, mais en plus Charles l'a achetée spécialement pour la rentrée. [...]
[...] On est bien dans une scène théâtralisée. Ses camarades se moquent de lui ainsi que le professeur. Cela montre bien que les élèves et le professeur sont complices pour ridiculiser Charles. Par ce terme casque qui est péjoratif, le professeur se moque du nouvel élève. Ensuite, on est en présence de comique de mot, il bégaye ce qui le ridiculise. Ici le professeur se joint aux élèves pour se moquer de Charles, il lui fait répéter plusieurs fois son nom. [...]
[...] De plus, on ne sait pas du tout ce que devient cet élève par la suite. Le texte commence par nous qui disparaît après. Le nous associe le narrateur et le lecteur pour se moquer du personnage Charles, l'adhésion du lecteur est forcée. Flaubert annonce que ce sera un jeu avec le lecteur puisque le nous disparaît. On a l'impression d'être dans un incipit traditionnel, mais le réalisme est mis à mal par la description de la casquette, de plus Mme Bovary n'est pas présente et ce narrateur va disparaître. [...]
[...] Il y a une accumulation d'adjectifs qui souligne le bruit de ses souliers et qui montre que ce sont ceux d'un garçon de la campagne. On remarque une allitération en qui accentue le caractère rustre du personnage. On remarque une opposition entre la volonté du nouveau il a soigné sa coupe de cheveux et l'effet ridicule produit qui se traduit par une comparaison péjorative (moquerie implicite qui correspond à de l'ironie). Le chantre de village est celui qui fait chanter les chœurs. [...]
[...] Ce personnage qui est souvent un personnage principal est un gars de la campagne. C'est la première fois que le héros d'un passage est un personnage commun, médiocre (médiocre vient de médiocris qui veut dire milieu). C'est à l'antithèse du héros classique qui est parfait, un prince (comme Britannicus) ou du héros romantique qui est sublime et grotesque, mais qui a un destin exceptionnel (comme Cyrano). Deuxièmement, on retrouve la description de la casquette. Cela vient comme un deuxième portrait de Charles pour accentuer son ridicule. [...]
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