Le XVIIIe ouvre une période de révolte et de rébellion qui s'épanouit dans et par les Lumières, vaste mouvement philosophique dont l'objectif revendiqué est de faire reculer l'obscurantisme par l'éclairage de la raison. Or Diderot, figure emblématique de ce mouvement, trouve dans le domaine romanesque un moyen efficace de véhiculer son message montrant son originalité littéraire et l'action plutôt que la psychologie qui est au cœur du roman classique.
Ligne 1 à 4 : On a une avalanche de « qui » très originale qui interpelle le lecteur. Ici, Diderot révèle les questions que chaque lecteur se pose, et auxquelles il doit répondre : quels sont les personnages ? d'où viennent-ils ? Quelle est l'intrigue ? Diderot refuse de répondre à ses questions avec une certaine impertinence. Donc nous avons bien là un incipit déroutant.
[...] Le maître a une réponse, étonnante : soit le maître n'a pas compris la métaphore et donc cela montre une faiblesse intellectuelle vis-à- a vis de son valet ce qui montre une relation maître valet originale (indépendance). Le maître a autant besoin de Jacques que l'inverse. Diderot propose une relation maître valet originale et surprenante pour l'époque. Ligne 24 à 32 : c'est Jacques qui mène le dialogue , le maître s'intéresse à la vie amoureuse du personnage , Jacques répond de façon impertinente pour un valet ( l 30-32) . Donc, cela montre une inversion maître valet. [...]
[...] L'incipit de Jacques le Fataliste - Denis Diderot Introduction : Le XVIIIe ouvre une période de révolte et de rébellion qui s'épanouit dans et par les Lumières, vaste mouvement philosophique dont l'objectif revendiqué est de faire reculer l'obscurantisme par l'éclairage de la raison. Or Diderot, qui est une figure emblématique de ce mouvement, trouve dans le domaine romanesque un moyen efficace de véhiculer son message montrant son originalité littéraire et l'action plutôt que la psychologie qui est au cœur du roman classique. [...]
[...] III- Le roman , un moyen de véhiculer un message le fatalisme Ligne 24 à 32 : C'est l'occasion pour Jacques de reprendre sa philosophie fataliste : chaque chose qui arrive devait arriver et arrive au moment où elle devait arriver. une critique du roman classique Ligne 1 à 4 : L'auteur refuse dès le départ d'inscrire son œuvre dans la tradition du roman pour mettre en valeur l'originalité, mais aussi le contenu de ce que disent les personnages. Diderot annonce dès le départ que son roman va être le lieu où le roman philosophique va pouvoir s'épanouir. Ligne 13 : Jacques raconte une partie de son histoire au présent de narration pour rendre le récit plus vivant. [...]
[...] Le maître L 4-5 : l'évocation du maître est très courte. L'appréhension du maître est très courte : le lecteur n'a aucune indication sur ce personnage. La phrase est construite en 2 temps : avec l'évocation du maître (qui prend très peu de place) et de Jacques la relation maître valet Ligne 6 : le maître émet une réserve, le dialogue avec Jacques va s'avérer assez difficile puisque finalement Jacques ne porte pas vraiment d'attention aux réponses du maître. En tout cas, c'est Jacques qui mène le dialogue, il a le temps de paroles le plus long, il propose le sujet de discussion. [...]
[...] On a une multitude de détails réalistes (régiment, Fontenoy) qui renforce la dynamique du récit et qui permet à Diderot de dévoiler dès l'incipit sa volonté originale de laisser la place dans le roman à l'action au détriment de l'analyse. Ligne 39 à 46 : Diderot s'annonce directement au lecteur, il se moque des romans traditionnels (intrigues importantes, histoires amoureuses) il fait le portrait de caricature (marier le maître, le faire cocu). Diderot annonce qu'il rejette ce genre de roman, qu'il ne va pas produire ce type d'œuvre. [...]
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