Incendies, Wajdi Mouawad, pièce de théâtre, tragédie, famille, langage, mythe d'Oedipe, dramaturgie, Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, crise familiale, identité
Le texte analysé ci-après est un extrait de la pièce Incendies de Wajdi Mouawad, auteur et metteur en scène du XXIe siècle. Né en 1968 au Liban, il quitte son pays en 1978 avec sa famille pour fuir la guerre civile et arrive d'abord en France, puis au Québec en 1983. Il est diplômé de l'École nationale de théâtre du Canada en 1983. La pièce Incendies, publiée en 2003, est la deuxième oeuvre d'une tétralogie intitulée Le Sang des promesses, qui compte également Littoral, Forêts et Ciels. C'est une pièce contemporaine inspirée du récit d'une militante libanaise, Souha Bechara, mais aussi de la tragédie antique, et notamment du mythe d'Oedipe.
Tout comme les autres pièces du même auteur, Incendies cherche, par son côté brutal, à bousculer les esprits. Il s'agit du récit de la mort de Nawal Marwan et du testament qu'elle laisse à ses jumeaux.
[...] » (l.18-19) : autre interrogation qui donne une information sur l'origine de la colère de Simon : le manque d'affection et de soins de sa mère « Pourquoi dans son putain de testament elle ne dit pas une seule fois le mot mes chers enfants pour parler de nous ? Le mot fils, le mot fille . [ . ] Pourquoi elle dit les jumeaux ? (l.19-22) : Simon tente vainement de trouver des réponses au manque d'affection de sa mère. [...]
[...] » (l.12-30) : le refus de la mission et les interrogations sur les dernières volontés de la mère Problématique A travers l'analyse de cet extrait, on se demandera de quelle manière cette scène introduit les bases d'une tragédie familiale. Analyse linéaire Premier mouvement Simon refuse d'être dans le pathos et ne peut contenir sa colère, sa haine et son ressentiment à l'égard de sa mère Simon s'adresse au notaire mais son langage n'est pas adapté à la qualité de la personne à laquelle il s'adresse. [...]
[...] ] est encore vivant et qu'on a un frère quelque part dans le monde . » (l.28-30) : phrase annonciatrice de la suite de l'intrigue et de la mission qui attend les jumeaux, qui risque de les porter loin de chez eux Conclusion En conclusion, cet extrait présente Simon en pleine crise personnelle en raison de sa relation compliquée avec sa mère et des questions sans réponse laissées par cette dernière sur sa vie ; cette crise amène à une crise familiale provoquée par la lecture du testament qui révèle de lourds secrets entourant la naissance de Simon et de sa sœur. [...]
[...] je n'en veux pas ») : refus appuyé et insistant de Simon. Il monopolise à nouveau la parole « Si elle pense m'émouvoir » (l.15) : lutte intérieure de Simon contre ses sentiments personnels « Son crisse de cahier » (l.16) : injure, comme pour souiller tous les effets personnels de la mère Simon est en proie à des interrogations : « Hey, c'est la meilleure celle-là (l.16) : marque d'ironie et d'indifférence « Ses dernières volontés . Retrouve ton père et ton frère » (l.16-17) : phrase tronquée exclamative et phrase à l'impératif. [...]
[...] Les phrases interrogatives en début de pièce révèlent aussi l'incompréhension du personnage et celle du spectateur qui va devoir lire la pièce pour comprendre. Prosopopée : Simon s'adresse à sa mère à travers le testament qui la fait exister malgré son absence Simon est en proie au désarroi et à l'incompréhension « je ne suis pas cave » (l.21) : répétition de la phrase à la forme négative. Simon semble vouloir demeurer rationnel, comme s'il voulait se convaincre lui-même « [ . ] les jumeaux ? », « La jumelle le jumeau [ . [...]
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