Commentaire composé semi-rédigé sur le poème Obsession de Baudelaire.
[...] Je suis ce qui renaît quand le monde est détruit Or ici, la lueur d'espoir est détruite avant même d'être vécue par le conditionnel : Comme tu me plairais L'hymne lyrique meurt de lui-même, détruit par la sècheresse de la préposition sans : Sans ces étoiles L'étoile apparaît tantôt comme un signe de mort puisqu'elle correspond aux regards des Des êtres disparus aux regards familiers Ainsi, le cycle vertical des bois, puis l'horizontal de l'océan, se referme sur la nuit qui unit les deux dans le noir et l'épais cultivés par le poète. II/ Les correspondances Le poète maudit La nature est un miroir effrayant dans la mesure où l'image même qui s'y réfléchit est effroyable. Si le pote ne trouve aucun oubli, aucun repos dans la nature, c'est parce qu'il est d'abord obsédé par lui-même. dans nos cœurs maudits (v.2) : Baudelaire fait allusion au péché originel ou plutôt au mal au sens large. [...]
[...] Comme pour Poe, la mère était devenue précocement un cadavre . Quoi de plus surprenant si les paysages, même les plus fleuris, ont toujours quelque chose d'un cadavre fade. Mais l'on peut penser aussi à l'hymne à la joie triomphante de Camus dans ses Noces avec le monde : Sous le soleil du matin, un grand bonheur se balance dans l'espace. Une vie à goût de pierre chaude, pleine de soupirs de la mer et des cigales. J'aime cette vie avec abandon . [...]
[...] hurlez (v.2) : sons qui déchirent l'âme comme l'oreille, grâce au hiatus et l'allitération en r et le prolongement de la rime féminine. Le verbe hurler évoque quelque chose de bestial comme le hurlement d'une bête fauve. Le poète dépeint un univers lugubre, fermé, sinistre. La sérénité de la cathédrale est violée par le vent. L'océan Il symbolise l'infini horizontal. On retrouve cette idée de gouffre aux sons lugubres. Pourtant l'océan est plus souvent symbole de vie, de purification, d'élan vers l'infini. Les Anciens voient dans l'eau l'origine des choses. (cf. [...]
[...] En partenariat avec www.bacfrancais.com Conclusion Cette nature noire, grâce aux touches impressionnistes et aux sonorités suggestives, se transforme peu à peu en un cercueil universel et évoque ce mal de la mélancolie commun à tous les poètes maudits. Pour Baudelaire, le Spleen est une qualité même de l'âme et la remarque de Bachelard à propos de son ami E. Poe pourrait très bien lui être attribuée : Pour chacun de nous, la nature n'est qu'un prolongement de notre narcissisme primitif qui, au début, s'annexe la mère nourricière et enveloppante. [...]
[...] Il ne s'écrit plus Homme libre toujours tu chériras la mer mais l'assimile à une puissance destructrice. L'océan monstrueux ne En partenariat avec www.bacfrancais.com sourit pas comme dans le poème de V. Hugo, il rit d'un rire sardonique comme un défi grinçant, l'ironie sournoise de l'allitération en r éveillant l'angoisse sourde. Ainsi on note un contraste entre la dimension infinie de l'espace (cf. grands énorme et l'impression croissante d'écrasement, de piège. La nuit On peut remarquer une gradation vers le noir absolu. [...]
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