Commentaire composé d'un extrait de la scène 10 de L'île des esclaves de Marivaux. Il porte uniquement sur la tirade de Cléanthis.
[...] Commentaire Scène 10 Ile des esclaves de Marivaux. C'est au XVIII, avec le siècle des lumières, que les idées contestataires, visant à une société de la raison, bien meilleure, voit le jour. Etant un art principal de ce siècle, le théâtre est aussi un moyen de faire passer ces idées au public et ainsi de les diffuser. C'est ainsi que Pierre Marivaux, illustre auteur de ce siècle, écrit L'ile des esclaves en 1725, comédie utopiste où les esclaves deviennent maitre et vice-versa et dénonçant donc l'esclavagisme. [...]
[...] La 2ème partie, introduite par voilà ce qu'il faut tend à montrer ce que Cléanthis et tous les esclaves sont, c'est-à-dire des hommes offensés maltraités mais qui sont bons et qui ont aujourd'hui pitiés de vous et qui ont le cœur bon, de la vertu et de la raison ce que les maitres n'ont pas, au contraire ils devraient rougir de honte Cette tirade à visée argumentative et donc structurée rigoureusement, en 2 parties, l'une décrivant l'attitude des maitres et les remontrances des esclaves envers eux, et l'autre qui montre la raison que les esclaves ont. II. Dénonciation de l'esclavage. Cette tirade montre clairement qu'elle est un réquisitoire envers la société dans laquelle Cléanthis vit et ses inégalités sociales. Tout cela est adressé aux maitres. La dénonciation de l'esclavage se fait par le biais de nombreux procédés, le plus important étant les questions de rhétorique Voyons, ne seriez vous pas bien attrapés ? Entendez vous, messieurs les honnêtes gens du monde ? [...]
[...] Structure de l'extrait. Nous avons ici une tirade qui marque l'avant dernière scène de la pièce. Celle-ci a donc un rôle important car étant une scène de dénouement. Elle est d'une argumentation montrant l'étendue du pouvoir qu'a Cléanthis à ce moment, celui des mots comme le montre l'expression Ah ! Vraiment nous y voilà qui débute cette tirade et qui montre que Cléanthis attendait ce moment, où elle pourrait expliquer son ressenti sans craindre un retour de celle qui a fait d'elle une esclave. [...]
[...] De plus, les hyperboles pauvres gens tous riches qui accablent les esclaves et met en valeur la richesse de ces maitres qui nous maltraitent Aussi, les répétitions du mot pauvre souligne le fait que Cléanthis place les esclaves et elle-même en victimes qui pardonnent ceux qui ont abusés d'eux dont les vers il faut avoir le cœur bon, de la vertu, de la raison voilà ( ) et qui nous passent résument bien ce qu'elle pense, accentués par les impératifs il faut et estimez vous Cléanthis est celle qui détient la bonté. Cette tirade marque donc les idées du XVIII. [...]
[...] En maitrisant l'art de la parole et de l'argumentation, Cléanthis dénonce donc l'esclavage et fait passer le message, le tout dans une comédie. Pour conclure, on peut dire que cette tirade ressemble à une sentence, comme la donnerait un juge lors d'un procès. Conclusion : Avec cette tirade, Marivaux s'inscrit dans la pensée du XVIII, qui veut voir apparaitre une société gouvernée par la raison et où les hommes sont égaux. Grace à l'éloquence de son personnage, il parvient à dénoncer cet esclavagisme et nous montre que les hommes bons peuvent faire partie de la nation. [...]
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