Illusions comiques, Olivier Py, 2006, théâtre, mise en scène
En plein mouvement contemporain, le dramaturge, metteur en scène et comédien Olivier Py écritLes illusions comiques en 2006. A cette époque, il est encore directeur du célèbre théâtre de l'Odéon à Paris et écrit dans un style Baroque qui prône la validité morale et artistique de l'artifice contre le naturel.L'auteur est contraint de quitter la direction du théâtre de l'Odéon en raison de sa prise de position sur le pouvoir du théâtre à la demande du ministre de la cultureen 2011. (Il se voit confier la direction de l'important festival d'Avignon à partir de 2013). Dans Les illusions comiques, lors d'une répétition, le poète : Moi-même (Olivier Py) exalte la grandeur du théâtre tandis que ses camarades, perplexes, affirment que le théâtre doit faire du théâtre et seulement du théâtre. Dans cet extrait, l'acteur d'Olivier Py, Michel Fau en Tante Geneviève tente de donner une leçon sur le théâtre dont la portée est double, à la fois individuelle et universelle.A partir de cela, on peut se demander en quoi le monde est un théâtre ?
[...] Le propos de Michel Fau est adopté par le spectateur. -L'auteur va au-delà du spectateur, il veut prouver que dans la vie courante, les gens sont déjà des personnages. Il veut montrer à l'humanité ébahie que le monde est un théâtre en soi, que chacun est l'acteur de sa propre vie. C'est pour cela qu'il ne veut pas de réalité au théâtre, il veut que le théâtre reste de la fiction Conclusion L'auteur montre à travers l'ensemble du texte que dans le théâtre tout n'est qu'illusion. [...]
[...] D'où la dépersonnalisation de l'acteur. La définition du théâtre - Selon Michel Fau, un être n'est pas qu'un personnage : Métaphore : il compare un personnage à un masque : Derrière un masque, un autre masque, et ainsi de suite jusqu'à l.29-30. On retrouve la conception du théâtre baroque qui ne connait que des êtres de métamorphose - De plus, il affirme que le théâtre commence quand deux masques sont superposés l.10 Il le répète d'ailleurs à la fin de l'extrait : Le théâtre ne commence que quand un personnage joue un personnage. [...]
[...] - Le monde est donc un théâtre puisque chaque personnage joue un rôle. C'est-à-dire pour interpréter un monde qui est lui-même un théâtre l.6-7. Emphase : c'est l'humanité qui surjoue ! avec exclamation. - Michel Fau explique avec une gradation que pour un acteur, il n'y a pas de vérité, pas de sincérité, pas d'identité, il n'y a que du jeu l.20-21. Ce qui veut dire qu'au théâtre tout est faux avec la tournure impersonnelle Il faut mettre fin à la dictature de l'authenticité »l.13 et la phrase restrictive : Nous ne sommes que des personnages de fiction »l12-13. [...]
[...] Les illusions comiques - Olivier Py (2006) En plein mouvement contemporain, le dramaturge, metteur en scène et comédien Olivier Py écritLes illusions comiques en 2006. A cette époque, il est encore directeur du célèbre théâtre de l'Odéon à Paris et écrit dans un style Baroque qui prône la validité morale et artistique de l'artifice contre le naturel.L'auteur est contraint de quitter la direction du théâtre de l'Odéon en raison de sa prise de position sur le pouvoir du théâtre à la demande du ministre de la cultureen 2011. [...]
[...] Le dialogue est donc prononcé par un seul et même comédien.Ajouté à la mise en abîme, cela donne le vertige au spectateur je fais le professeur et je fais tante Geneviève. C'est vertigineux. l2-3. C'est vertigineux car les deux personnages joués sont antithétiques : opposition homme-femme, professeur-élève, savant-naïf. - L'argumentation qu'utilise Monsieur Fau l.10-11 on ne joue pas un personnage, on joue un personnage qui joue un personnage illustre bien la volonté de l'auteur d'un double rôle. - Michel Fau utilise le registre didactique dans son discours explicatif pour instruire Tante Geneviève sur le théâtre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture