L'illusion comique scène I acte 1, Corneille 1636, commentaire de texte, illusion comique, mouvement baroque, pièce de théâtre, illusion théâtrale, épître dédicatoire, tirade d'Alcandre
Cette pièce de Corneille s'inscrit dans le mouvement baroque (première moitié du XVIIe siècle). Le baroque vient du mot portugais baroco, qui signifie "une perle de forme irrégulière". Les œuvres de ce mouvement ont des formes irrégulières, s'intéressent à des effets de trompe-l'œil, de théâtre dans le théâtre. L'illusion comique est une pièce de théâtre composée de 5 actes en alexandrins. La première représentation de cette pièce a eu lieu en 1636 au Théâtre du Marais. Elle célèbre le théâtre et les pouvoirs du théâtre, de l'illusion théâtrale. Dans l'épître dédicatoire à sa pièce, Corneille écrit : "Le premier acte n'est qu'un prologue, les trois suivants font une comédie imparfaite, le dernier est une tragédie, et tout cela cousu ensemble fait une comédie". L'acte I est donc qualifié par Corneille de prologue. C'est un acte qui s'inspire de la pastorale.
[...] - Le verbe « entretenir » montre qu'il s'agit là d'un choix du mage de maintenir cette obscurité dans son lieu de vie. Il se ménage un univers propice à des pratiques ésotériques. - Construction en miroir entre la description du lieu et celle du personnage. Nous invite à penser qu'il pratique de la magie noire, funeste. Il communique en effet avec les ombres (« commerce des ombres » v.6) : il s'agit d'entrer en communication avec les morts. - Parallélisme entre le lieu de vie du mage et les enfers mythiques. [...]
[...] Conclusion : Pour conclure, nous pouvons dire que ce début de L'illusion comique répond aux exigences d'une scène d'exposition. La réplique de Dorante présente le lieu et le personnage important d'Alcandre, qui apparaît dès la scène 2 ; puis Pridamant nous informe sur les causes de leur présence chez ce magicien et présente donc au spectateur l'intrigue de la pièce. Ces répliques sont marquées par une rhétorique de la captation de la séduction du lecteur ou du spectateur. Corneille dévoile d'emblée la marque baroque qu'il confère à son texte : mouvement, instabilité due à l'univers magique mis en place + incertitude du personnage + présence de la mort qui rappelle la fragilité du monde et de la vie. [...]
[...] - Tonalité du texte : merveilleux (magie). « Ce mage qui d'un mot renverse la nature » : action de Dieu, miracle qui va contre les lois de la nature. - Anne Ubersfeld dans Lire le théâtre distingue trois types de lieux au théâtre : le lieu théâtral (lieu dans lequel le spectateur est installé et regarde ce qui se passe sur scène), le lieu scénique (où le décor est planté) et le lieu fictionnel (lieu imaginaire). - Jean-Pierre Ryngaert, Introduction à l'analyse du théâtre : « Le texte est une machine paresseuse qui exige du lecteur un travail coopératif acharné pour remplir les espaces de non-dit, ou de déjà dit restés blancs, le texte au théâtre n'est pas autre chose qu'une machine prépositionnelle » : le texte présuppose un certain nombre de choses, mais il appelle le metteur en scène à interpréter, et le spectateur à voir comment recevoir cette interprétation du metteur en scène. [...]
[...] L'illusion comique est une pièce de théâtre composée de 5 actes en alexandrins. La première représentation de cette pièce a eu lieu en 1636 au Théâtre du Marais. Elle célèbre le théâtre et les pouvoirs du théâtre, de l'illusion théâtrale. Dans l'épître dédicatoire à sa pièce, Corneille écrit : « Le premier acte n'est qu'un prologue, les trois suivants font une comédie imparfaite, le dernier est une tragédie, et tout cela cousu ensemble fait une comédie ». L'acte I est donc qualifié par Corneille de prologue. [...]
[...] Impatience, trépignement. Double sentiment de hâte et de réserve. Pridamant explique qu'il espère retrouver son fils grâce au magicien Alcandre, mais il est parallèlement habité par la peur d'être déçu. - Les 4 vers suivants (derniers vers de notre extrait) expliquent pourquoi les personnages sont là, nouent l'intrigue. Pridamant explique pour les spectateurs que son fils s'est enfui il y a dix ans pcq il était trop sévère avec lui. - « Ce cher objet de mes inquiétudes » : tonalité pathétique, fonction de séduction vis-à-vis du spectateur. [...]
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