Commentaire composé semi-rédigé sur l'Acte I Scène 1 de la pièce de théâtre L'Illusion Comique de Pierre Corneille.
[...] Corneille, L'Illusion Comique Acte I scène 1 Lecture : DORANTE. Ce mage, qui d'un mot renverse la nature, N'a choisi pour palais que cette grotte obscure. La nuit qu'il entretient sur cet affreux séjour, N'ouvrant son voile épais qu'aux rayons d'un faux jour, De leur éclat douteux n'admet en ces lieux sombres Que ce qu'en peut souffrir le commerce des ombres. N'avancez pas : son art au pied de ce rocher A mis de quoi punir qui s'en ose approcher ; Et cette large bouche est un mur invisible, Où l'air en sa faveur devient inaccessible, Et lui fait un rempart, dont les funestes bords Sur un peu de poussière étalent mille morts. [...]
[...] Ne traitez pas Alcandre en homme du commun ; Ce qu'il sait en son art n'est connu de pas un. Je ne vous dirai point qu'il commande au tonnerre, Qu'il fait enfler les mers, qu'il fait trembler la terre ; Que de l'air, qu'il mutine en mille tourbillons, Contre ses ennemis il fait des bataillons ; Que de ses mots savants les forces inconnues Transportent les rochers, font descendre les nues, Et briller dans la nuit l'éclat de deux soleils ; Vous n'avez pas besoin de miracles pareils : Il suffira pour vous qu'il lit dans les pensées, Qu'il connaît l'avenir et les choses passées ; Rien n'est secret pour lui dans tout cet univers, Et pour lui nos destins sont des livres ouverts. [...]
[...] La présentation d'Alcandre est faite avec une hyperbole : - pouvoir - autorité En partenariat avec www.bacfrancais.com - danger de mort A la deuxième lecture, on peut comparer Alcandre et Corneille car Corneille peut aussi détruire quelqu'un par le biais du théâtre : - Alcandre domine la nature, la nuit, le monde Corneille domine sa pièce et sa réaction. Corneille est metteur en scène. II). Texte Baroque. On retrouve plusieurs éléments qui nous montrent que c'est un texte baroque. Tout d'abord, on observe la présence d'hyperboles, mais également d'oxymore. [...]
[...] Vous m'en dites beaucoup. DORANTE. J'en ai vu davantage. PRIDAMANT. Vous essayez en vain de me donner courage ; Mes soins et mes travaux verront, sans aucun fruit, Clore mes tristes jours d'une éternelle nuit. DORANTE. Depuis que j'ai quitté le séjour de Bretagne Pour venir faire ici le noble de campagne, Et que deux ans d'amour, par une heureuse fin, M'ont acquis Sylvérie et ce château voisin, De pas un, que je sache, il n'a déçu l'attente : Quiconque le consulte en sort l'âme contente. [...]
[...] Espérez mieux : il sort, et s'avance vers nous. Regardez-le marcher ; ce visage si grave, Dont le rare savoir tient la nature esclave, N'a sauvé toutefois des ravages du temps Qu'un peu d'os et de nerfs qu'ont décharnés cent ans ; Son corps, malgré son âge, a les forces robustes, Le mouvement facile, et les démarches justes : Des ressorts inconnus agitent le vieillard, Et font de tous ses pas des miracles de l'art. Introduction : Durant la période baroque, Corneille s'est illustré dans de nombreuses comédies comme La place royale, Melite ou Le menteur. [...]
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