L'Illusion comique est une pièce de théâtre en 5 actes écrite par Pierre Corneille en 1635, jouée pour la première fois en 1636 au théâtre du Marais et publiée en 1639.
Nous nous intéressons à la scène d'introduction : l'acte I scène 1. Primadant et Dorante se trouvent à l'entrée d'une grotte. Primadant est un père sévère avec son fils. Excédé par tant de disciplines, son fils Clindor s'enfuie sans laisser de nouvelles à son père. Depuis dix ans, celui-ci le cherche sans succès. Il se résout à aller voir un mage, Alcandre, qui peut l'aider à le retrouver (...)
[...] On remarque que tout le discours de Primadant est en alexandrin (vers à 12 syllabes), très souvent utilisé dans les tragédies UN PERE SCEPTIQUE Le chiasme vers 19 et 20 : J'en attends peu de chose, et brûle de le voir. J'ai de l'impatience, et je manque d'espoir. Montre que le père n'est pas très confiant. Il a d'ailleurs vu beaucoup de personnes qui avait soi-disant le pouvoir de retrouver son fils pour être heureux de cette rencontre (vers 40 à 45). On note l'utilisation de la négation qui montre le dépit : - " pas un d'eux n'a pu" vers 43, - " ne me répond rien" vers 45. Pramadant est donc désespéré. [...]
[...] Conclusion Une scène d'exposition classique contient la présentation des personnages, l'intrigue, le lieu où se déroule la scène. On retrouve ces éléments dans cette scène. Mais l'absence du héros de cette pièce, Clindor, nous fait douter quant à la classicité de cette scène d'exposition. La présence des sentiments de regrets de Primadant pour ce fils disparu, de la mort, de la complexité de la situation nous fait dire que c'est une scène d'exposition baroque, que l'on peut définir comme l'opposé d'une scène d'exposition classique. [...]
[...] J'ai vu les plus fameux en la haute science Dont vous dites qu'Alcandre a tant d'expérience : On m'en faisait l'état que vous faites de lui, Et pas un d'eux n'a pu soulager mon ennui. L'enfer devient muet quand il me faut répondre, Ou ne me répond rien qu'afin de me confondre COMMENTAIRE DU TEXTE Introduction L'illusion comique est une pièce de théâtre en 5 actes écrite par Pierre Corneille en 1635, jouée pour la première fois en 1636 au théâtre du Marais et publiée en 1639. Nous nous intéressons à la scène d'introduction : l'acte I scène 1. Primadant et Dorante se trouvent à l'entrée d'une grotte. [...]
[...] Cela montre le caractère étrange de l'homme : la présence de gens qui veulent profiter de ses dons le divertisse. Il donne l'impression de se considérer comme un être à part, supérieur aux humains et même à la nature ("qui d'un mot renverse la nature" vers 1). Le vers 14 " Il perd qui l'importune, ainsi que qui l'offense" donne l'impression qu'il a droit de vie et de mort sur qui ose le déranger lorsqu'il ne vaut pas être diverti. La description de cette homme fait penser à un Dieu. [...]
[...] Ce père, qui a fait fuir son fils à cause de sa dureté regrette terriblement son attitude. Le champ lexical des regrets et des tourments est très présent : - " je manque d'espoir" vers 20, - " Mon âme vit l'erreur dont elle était séduite" vers 29, - " je pleurai sa fuite" vers 30, - " au désespoir de perdre tant de peine" vers 36, - " Et pas un d'eux n'a pu soulager mon ennui" vers 43. [...]
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