Contexte : Pridamant assiste, grâce aux pouvoirs magiques d'Alcandre, aux amours tumultueux de Clindor, son fils ressuscité sous la forme de « spectre ». Engagé au service d'un capitan gascon (dont les fanfaronades en termes de conquêtes amoureuses autant qu'en termes d'exploits guerriers, ne dupent que Matamore lui-même) il courtise, à l'insu de son maître, la dulcinée de celui-ci. Elle se prénomme Isabelle et n'a évidemment que mépris pour ce vaniteux, tandis qu'elle aime tendrement Clindor. Lyse, la suivante d'Isabelle, est également amoureuse de Clindor, lequel lui préfère, pour des « raisons » politiques, la maîtresse alors même qu'il avoue à lyse son attirance pour elle (...)
[...] Son mépris pour elle légitime qu'il soit heureux avec Isabelle. (vers 23-24) Oublions des mépris où par force il s'excite Et laissons-le jouir du bonheur qu'il mérite ? chiasme qui fait rimer mépris et mérite. Générosité, grandeur d'âme (qui se sacrifie au bonheur de l'homme aimé) de Lyse ou stupidité ? Le savant jeu de pronoms personnels (je / il) dans les vers 25-26 prolonge encore l'absurde le lien amoureux enfin envisagé dans sa réciprocité : S'il m'aime Si je l'aime ? [...]
[...] Credo du héros tragique qui constatant l'indifférence de l'être aimé, dévoré par la jalousie, résoud la peste de l'amant. Lyse invoque, comme Phèdre par exemple, des forces obscures qui lui avaient infligé cette attirance fatale pour Clindor : A quoi me réduit ma folle inquiétude ? A quoi m'exposez-vous. Elle implore l'amour de céder la place à la haine dans son coeur, petit théâtre allégorique qui met en scène les tensions entre forces antagonistes. Digne soif de vengeance affaiblir un si fort courroux ? faire grâce amour outragé ? amour haine ? [...]
[...] II- Marqueurs stylistiques propres à traduire la vulnérabilité du sentiment Le et le seront étudié simultanément. Rhétorique : Le choix des pronoms personnels (et le rapport qu'ils entretiennent entre eux) est symptômatique de l'évolution des sentiments de Lyse (et des véritables enjeux de ce monologue). Ainsi, (vers s'organise autour des couples il / je lorsqu'il s'agit d'évoquer la trahison amoureuse. Clindor / Lyse = Il / Je = sujet actif / objet = exploiteur / exploité = bourreau / victime Il contrefait il néglige il m'aime par raillerie il me prend pour le jouet de . [...]
[...] Volonté désamorcée. = (vers 841-848) Plaidoyer qui donne le paradoxe 1er jugé d'abord inacceptable (vers Me jure qu'il m'adore, et veut point de moi comme une réponse adoptée à la duplicité de l'époque. (vers 21-22) Tu m'aimes, mais le bien te fait innocent Au siècle où nous vivons, qui n'en ferait autant (cynisme, signe d'adaptation, banalisation du forfait) (vers 25) S'il m'aime, il se punit en m'osant dédaigner Ainsi comiquement le bourreau devient victime (Clindor) tandis que (Lyse) l'objet de risée (vers Le jouet de sa galanterie (vers est en position de devenir magnanime généreux). [...]
[...] Elle se prénomme Isabelle et n'a évidemment que mépris pour ce vaniteux, tandis qu'elle aime tendrement Clindor. Lyse, la suivante d'Isabelle, est également amoureuse de Clindor, lequel lui préfère, pour des raisons politiques, la maîtresse alors même qu'il avoue à lyse son attirance pour elle. Contenu : Inconstance des coeurs, thème baroque traditionnel qui va provoquer en écho dans le monologue délibératif qui va suivre (scène une oscillation entre la manisfestation du dépit amoureux : amour propre dominant : le coeur s'exhorte à la vengeance : Clindor condamné. [...]
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