L'illusion comique, Acte V Scène 5, Pierre Corneille

Thèmes abordés

L'illusion comique, Pierre Corneille, illusion, réalité, vision du monde, théâtre

Résumé du document

Corneille est né en Normandie, à Rouen en 1606. De 1615 à 1622, il fait de brillantes études chez les jésuites et prend gout au théâtre que ces derniers faisaient pratiquer à leurs élèves. En 1624, il devient avocat et écrit ses premiers vers en français. Sa première pièce, Mélite, jouée durant la saison théâtrale 1629-1630 est une comédie et elle rencontre un grand succès. L'illusion comique est crée alors que Pierre Corneille est devenu pensionné du roi, en 1635-1636, elle resta longtemps à l'affiche et connut un bon accueil du public.
L'exposition de la pièce présente un père, Pridamant, bourgeois de Rennes dont le fils unique, Clindor a disparu depuis dix ans. Il a recours au magicien Alcandre pour tenter de savoir ce qu'il est devenu. Ce dernier lui propose d'assister à l'évocation, « sous une illusion » et à l'aide de « spectre parlant », de la vie qu'a menée Clindor depuis son départ de Rennes. Les Actes II, III et IV mettent en scène Clindor et ses nouveaux compagnons et leurs diverses aventures intrigues amoureuses. L'acte V qui semble en être le prolongement direct et à la fin duquel Clindor est assassiné est en fait une pièce jouée par Clindor et ses compagnons. Toutefois, les spectateurs, à l'instar de Pridamant, l'ignorent. La scène V de ce dernier acte qui constitue en quelque sorte l'épilogue de la pièce rompt l'illusion : les morts se relèvent, la tragédie n'était que fiction.Alcandre cherche à vaincre les réticences de Pridamant envers le métier de comédienen exposant la noblesse et l'utilité du nouveau théâtre de l'époque.
Que permet la révélation du procédé du théâtre dans le théâtre dans l'extrait étudié ?

Extraits

[...] Les hommes à l' infini jouent un personnage sur terre) Conclusion : Intérêt de la mise en abyme : créer un intrique complexe pour le spectateur (rebondissement), faire réfléchir sur le théâtre mais aussi sur la condition humaine. + Elargissement. [...]

[...] L'illusion comique est crée alors que Pierre Corneille est devenu pensionné du roi, en 1635-1636, elle resta longtemps à l'affiche et connut un bon accueil du public. L'exposition de la pièce présente un père, Pridamant, bourgeois de Rennes dont le fils unique, Clindor a disparu depuis dix ans. Il a recours au magicien Alcandre pour tenter de savoir ce qu'il est devenu. Ce dernier lui propose d'assister à l'évocation, « sous une illusion » et à l'aide de « spectre parlant », de la vie qu'a menée Clindor depuis son départ de Rennes. [...]

[...] Hors, on attendrait plutôt l'inverse l'illusion se dissipe habituellement quand le rideau se baisse et que la représentation théâtrale cesse N'y aurait il pas là, par un retournement qui caractérise le baroque, l'idée que le théâtre, fondé sur l'illusion, est le genre qui la dissipe le mieux ; mais si le rêve est la réalité, la réalité peu se révélé un songe tout aussi bien On peut penser à la pièce de Calderón de la Barca, la vie est un songe. Cette mise en abime de la réalité est un thème récurrent du baroque, qui rend le monde incertain changeant, flottant, instable. (Theatrum mundi : instabilité de notre mode. [...]

[...] L'intérêt de la mise en abyme est que cela nous amène à réfléchir sur le théâtre lui-même. Le théâtre dans le théâtre permet : De convaincre le père que le métier de comédien est un bon métier ( en effet, comme il a cru que son fils était mort a cause du spectacle qu'il jouait , il acceptera plus facilement sa profession) Par le phénomène de double énonciation, les argumentions sont aussi destiné au spectateur Le vocabulaire mélioratif : « Art si difficile » vers 21, cet alexandrin est partagé entre Pridamant et Alcandre, associant ainsi « comédien » à « art difficile ». [...]

[...] Il y a là une démystification du métier de comédien, et un dévoilement assez cynique de ce qu'est le métier de comédien. Toute fois cette démystification débouche sur un éloge du théâtre. II) Eloge du théâtre L'illusion détruite, il semble qu'Alcandre puisse sereinement parler a Pridamant de ce qu'es en réalité le théatre il y a une dimension argumentative qui accompagne ce plaidoyer pour le thétare. Un plaidoyer En observant la répartition de la parole, on note qu'Alcandre domine (Onze vers ½ pour Pridamant ½ pour Alcandre) et cela traduit ca volonté de convaincre ainsi que son emprise sur le père de Clindor dont il est le dernier recours. [...]