Pierre Corneille est un auteur dramatique français, né en 1606 à Rouen et mort 1684. Cet auteur appartient au mouvement baroque. L'illusion comique est une pièce en cinq actes, écrite en vers, en 1635 et présentée pour la première fois au théâtre du Marais. Cette pièce s'inscrit dans le contexte de la guerre de 30 ans contre l'Espagne.
L'illusion comique marque un tournant dans la carrière littéraire de Corneille puisque après l'avoir écrite, il n'écrira plus que des tragédies (sauf Le Menteur, 1643).
[...] Le terme public a un double sens, il renvoie aux gens de la cour à l'époque ainsi qu'aux spectateurs de la salle qui sont le témoin de cette illusion. C'est un terme théâtral. Pridamant face aux preuves visuelles des costumes est convaincu par les propos d'Alcandre. A cet espoir si doux j'abandonne mon âme Pridamant est donc un spectateur aveugle qui se laisse mener au gré des illusions forgées par le magicien. Là toute confiance s'établit entre Pridamant et Alcandre. La vision d'un costume de femme l'intrigue ensuite. Il demande des précisions au magicien. [...]
[...] art divin il a le pouvoir divin, de Dieu, art supérieur aux autres arts. Il utilise du vocabulaire suscitant de la pitié envers le père père affligé ses malheurs entre ses bras j'ai passé mon enfance Alcandre réplique en le coupant Dorante c'est assez, je sais ce qui l'amène Dès ses premières paroles, il nous montre son pouvoir de prédiction et met ses talents en avant. Il résume le cas de Primadant en s'adressant à ce dernier en forme de question rhétorique Vieillard, n'est- il pas vrai ? [...]
[...] Fut-il au bout du monde on m'y verra voler. Alcandre lui répond et le rassure sur sa souffrance qui a trop duré, il lui délivre un message d'espoir Commencez d'espérer, vous saurez par mes charmes, ce que le ciel vengeur refusait à vos larmes Il place son pouvoir au-dessus du ciel c'est-à-dire au-dessus de Dieu. À partir de ce moment Alcandre, montre son pouvoir de connaissance, d'oracle en donnant des renseignements à Pridamant sur son fils. Il lui assure qu'il retrouvera son fils qui est heureux, sorte de prédiction ce fils plein de vie et d'honneur, de son bannissement il tire son bonheur. [...]
[...] Si le soir même cette illusion est terminée nous pouvons supposer quel dur uniquement le temps d'une représentation théâtrale. Conclusion : Dans cette seconde scène de l'Acte premier de la pièce, la pièce cadre (c'est-à-dire qui reste extérieur à l'illusion telle qu'elle est présente tout le long), nous avons pu constater l'importance du rapport de domination entre Aclandre et Pridamant, en effet le père qui inspire de la pitié est obnubilé par les pouvoirs du magicien ce dernier pouvant donc faire de lui ce qu'il en a envie tel qu'en a témoigné le passage du tutoiement au vouvoiement. [...]
[...] Mais, en fait, Alcandre est le metteur en scène. Sa baguette magique frappe les trois coups qui annoncent le début de la pièce proprement dite. Et c'est là que réside l'originalité de Corneille : la magicienne, type traditionnel de la tragi-comédie, se voit dépossédée de ses pouvoirs surnaturels au profit d'une conception nouvelle du théâtre. La magie proprement dite disparaît et cède la place à une vision plus réaliste, mais aussi plus troublante, celle de l'illusion théâtrale. Il s'agit de la métaphore du dramaturge qui lit la création d'illusion et l'animation de spectres il ne leur manquera ni geste, ni parole Il créé les personnages, l'intrigue, il a le pouvoir d'accélérer ou de ralentir le temps et de faire se succéder les lieux. [...]
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