Marivaux, L'Ile des esclaves, scène 1, commentaire de texte, analyse préparatoire, didascalies, maître et valet, maître et esclave, Arlequin, Iphicrate
On reconnaît qu'Arlequin est le valet d'Iphicrate, car, il le qualifie de ''patron'' : « Mon patron. » (scène I - Arlequin - L3) ; « Mon cher patron » (scène I - Arlequin - L75). Iphicrate, à l'inverse, appelle Arlequin par son prénom directement : « Arlequin ? » (scène I - Iphicrate - L1) ; « Arlequin, cela ne suffit-il pas pour me plaindre ? » (scène I - Iphicrate - L42-43) ; « Arlequin, ta gaieté ne vient pas à propos, marchons de ce côté. » (scène I - Iphicrate - L57-58).
[...] Les marques d'énonciation qui montrent qu'Arlequin, d'abord obéissant, devient ensuite insolent, sont présentes dans les didascalies de la scène. Aux lignes 2 à avec une bouteille de vin qu'il porte à sa ceinture, Arlequin s'avance sur la scène. Un peu plus tard, il la prend pour boire directement (L44). Puis ensuite, il se met à siffler, rire, chanter, badiner même (L47 ; L49 ; L52 ; L67). Il se montre distrait, totalement indifférent à la situation qu'est en train de vivre son maître, comme l'indiquent les didascalies aux lignes 49 et 86. [...]
[...] On remarque donc que le registre de langue du maître est soutenu tandis que celui du valet est familier. On constate également que l'un donne des ordres directement à l'autre. C'est ce que l'on peut retrouver à ligne 60, où il prit son valet d'avancer. Un peu plus tard dans la scène, il l'insulte même, lui faisant remarquer sa conduite insolente pour un esclave (L88). Au fur et à mesure que nous avançons dans la scène, nous pouvons remarquer que les rapports maîtres/esclaves changent. [...]
[...] Quelles sont les étapes de l'évolution des rapports maîtres/esclaves dans cette scène (à justifier) ? Relever les marques d'énonciation qui montrent qu'Arlequin, d'abord obéissant, devient ensuite insolent et menaçant envers Iphicrate . On reconnaît qu'Arlequin est le valet d'Iphicrate, car, il le qualifie de ''patron'' : Mon patron. (scène I Arlequin L3) ; Mon cher patron (scène I Arlequin L75). Iphicrate, à l'inverse, appelle Arlequin par son prénom directement : Arlequin ? (scène I Iphicrate L1) ; Arlequin, cela ne suffit-il pas pour me plaindre ? [...]
[...] (scène I Arlequin L47) ; Tala ta lara. (scène I Arlequin L49). Malgré le fait que son maître se trouve dans une position délicate, il ne peut s'empêcher de tourner cela en dérision, de s'en moquer. C'est ce que l'on peut constater aux lignes 52 à 54, où le joyeux farceur plein son maître, tout en qualifiant sa mésaventure de ''drôle d'aventure'' et lui avoue qu'il ne peut ''s'empêcher d'en rire''. Ce comportement provoque la colère d'Iphicrate, déchu malgré sa volonté, qui tente de se retenir tout d'abord, comme on peut le constater aux lignes 73 et 74 où il évoque sa totale incompréhension à l'égard des agissements de son ancien serviteur. [...]
[...] Par la suite, on assiste à une longue mise en garde d'Arlequin où le tutoiement est maintenant de mise. Iphicrate est prévenu, il trouvera plus fort que lui sur cette île, lui aussi sera fait esclave, lui aussi souffrira de cette situation qu'il qualifiait jusqu'ici de juste (L98-104). Enfin, à la fin de la scène (L112-113), Arlequin menaçant, dit lui- même qu'il n'obéit plus à son maître. Il le met en garde, lui indiquant que ses forces sont grandement diminuées. [...]
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