Dans L'île des esclaves, il y a un rapport entre le maître et le sujet qui peut refléter ce qui fait justement l'actualité au moment où l'histoire a été écrite, au XVIIIe siècle. Marivaux dénonce en quelque sorte l'esclavage et montre un renversement de situation entre les maîtres et les sujets. Le sujet traité était très sensible pour l'époque et pouvait même beaucoup choquer, surtout en ce qui concerne l'échange des situations sociales de chaque personnage. Trivelin, appartenant à l'île, dit vouloir changer la façon d'agir des maîtres pour que ceux-ci soient plus gentils avec leurs sujets. Or est-il vraiment persuadé que ce changement va vraiment changer quelque chose dans le futur ou n'est-ce qu'un simple effet donné aux esclaves tels qu'Arlequin ou Cléanthis ? Et, si tel est le cas, on peut se demander quel rôle tient Trivelin par rapport à l'île et finalement aux nouveaux arrivants.
[...] Mais ce n'est pas tout, puisque chaque action se présentant devant chaque individu est décidé d'avance ne laissant pas le choix à une éventuelle coïncidence de la vie et laisser ainsi aux personnes isolées le destin entre leurs mains. Cette absence de liberté est comme dans L'île des esclaves : quelque chose qui ne paraît pas toujours comme de l'esclavage au premier abord, mais qui se confirme si l'on s'y attarde avec un peu plus d'attention. C'est ainsi que Marivaux montre dans ces deux pièces l'importance de la liberté qui doit et devrait être atteignable à tous, et cela peu importe qui l'on soit. [...]
[...] Aller rejoindre Cléanthis ; je lui rends déjà son véritable nom [ ] La position obtenue de maîtresse par Cléanthis est déjà mise à mal alors que nous ne sommes qu'à la 4e scène. L'idée donnée par le maître des lieux n'est en fait qu'une simple illusion, une utopie qu'aucun des deux valets ne pourra atteindre puisque la barrière séparant les deux mondes celui des maîtres et celui des valets reste infranchissable. Ainsi, le rôle tenu par Trivelin reste sombre tant celui-ci contrôle absolument tout. [...]
[...] Marivaux dénonce en quelque sorte l'esclavage et montre un renversement de situation entre les maîtres et les sujets. Le sujet traité était très sensible pour l'époque et pouvait même beaucoup choquer, surtout en ce qui concerne l'échange des situations sociales de chaque personnage. Trivelin, appartenant à l'île, dit vouloir changer la façon d'agir des maîtres pour que ceux-ci soient plus gentils avec leurs sujets. Or est-il vraiment persuadé que ce changement va vraiment changer quelque chose dans le futur ou n'est-ce qu'un simple effet donné aux esclaves tels qu'Arlequin ou Cléanthis ? [...]
[...] Ce n'est évidemment pas le cas de Cléanthis qui n'hésite pas à user de son pouvoir sur son ancien maître, car elle a été très touchée par les diverses insultes subies par sa maîtresse et ne peut s'empêcher de reproduire ce qu'elle a vécu toute sa vie. Ces deux comportements différents envers leurs maîtres respectifs sont très intéressants tant leurs situations étaient semblables, mais qui finalement réagissent de façons très différentes. L'île des esclaves montre ainsi deux facettes de l'esclavage dans une époque où celle-ci est omniprésente et normale. Cette pièce veut dénoncer en quelque sorte cette pratique sans pour autant proclamer l'abolition ou une quelconque idée allant à l'encontre de l'esclavagisme. [...]
[...] Il est sans doute lui-même le maître qui manipule les nouveaux arrivants, et ayant tout le monde sous ses ordres. Cet aspect montre en quoi l'idée de l'esclavage contient deux facettes très distinctes dans cette pièce. L'une entre les maîtres et leurs valets et l'autre entre Trivelin et les autres. Bien que la première soit évidente, la deuxième ne saute pas aux yeux tout de suite. L'esclavage démontré dans le deuxième cas est plus difficile à percevoir par le fait qu'il a été justifié et par la suite paru comme quelque chose de juste. [...]
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