La scène 11 est une scène de dénouement. Dans cette comédie en un seul acte, Marivaux se conforte à la tradition illustrée par Molière qui veut qu'une comédie se termine bien. On assiste alors à un dénouement heureux d'une intrigue qui était placée sous le signe de l'inversion des pouvoirs. On peut se dire que si l'on n'était pas au théâtre et dans une comédie, l'affaire aurait pu se terminer de manière violente. Or ici, tout se termine en chanson. En effet, à la page 124 est présenté un « divertissement ». Il s'agit d'un air chanté par les esclaves.
Dans l'île des esclaves, l'auteur propose une réflexion sur l'art d'user de son pouvoir afin de préserver l'équilibre et l'harmonie de la société. L'auteur préférerait à la révolution, une évolution librement consentie par des esprits généreux et éclairés.
[...] Or ici, tout se termine en chanson. En effet, à la page 124 est présenté un divertissement Il s'agit d'un air chanté par les esclaves. Nous analyserons le passage en tant que dernière scène de la pièce, nous nous intéresserons au retour de Trivelin et à la leçon qu'il faut tirer de la pièce. La dernière scène Marivaux souligne que l'on a bien affaire à la dernière scène, parce que le théâtre de Marivaux est inspiré de la tradition italienne (comedia dell'arte) qui est peu soucieuse de vraisemblance et qui aime s'afficher comme théâtrale Une fin identifiable Marivaux fait dire à ces personnages que cette scène est la dernière. [...]
[...] On constate aussi que dans cette pièce, Marivaux indique les tensions qui existaient dans la société de son temps et qui étaient dus aux injustices sociales. Cette pièce précède la révolution de 1789. Dans l'île des esclaves, l'auteur propose une réflexion sur l'art d'user de son pouvoir afin de préserver l'équilibre et l'harmonie de la société. L'auteur préférerait à la révolution, une évolution librement consentie par des esprits généreux et éclairés. C'est cette dernière condition qui donne à la pièce de Marivaux toute sa fragilité. [...]
[...] Il organise la rééducation des uns et des autres. C'est lui qui fixe le jour du départ : vous partirez dans deux jours et vous reverrez Athènes Il les appelle mes chers enfants Il se révèle en position dominante. On constate que Trivelin incarne la loi de l'île Trivelin incarne la loi de l'île Trivelin dit : nous aurions puni vos vengeances comme nous avons puni leur dureté Il rappelle à chacun son devoir. C'est lui qui dit si la justice a été respectée. [...]
[...] Les paroles ne suffisent pas à se rendre compte de ce qui se passe sur scène. De nombreux jeux de scène sont signalés par les didascalies. Arlequins comme Cléanthis baisent la main de leurs maîtres. Il faut voir là un signe de soumission mais il s'agit d'une soumission pleine d'affectivité. D'ailleurs, l'émotion est forte, Trivelin le souligne : vous pleurez, vous vous embrassez Les jeux de scène sont encore plus explicites que les paroles pour savoir ce que pensent les deux esclaves : Cléanthis et Arlequin. [...]
[...] Les esclaves qui avaient eu un temps le pouvoir redeviennent esclave. Il n'y a eu aucune révolution. Ce qu'on constate, c'est que Marivaux, via la bouche de Trivelin relativise l'importance de la hiérarchie sociale. La différence des conditions n'est qu'une épreuve que les dieux font sur nous On pourrait comprendre que la supériorité véritable est celle de l'esprit et du cœur. Y a-t-il eu évolution ? On peut penser que le dénouement introduit des modifications par rapport à la situation initiale car les maîtres ont pu se rendre compte des contraintes qui pèsent sur les esclaves et les humiliations que les esclaves subissent. [...]
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