Ce document présente l'idéal de gloire de Roland à travers la bataille de Roncevaux durant laquelle Roland meurt.
Cette scène montre l'idéal de gloire de la chevalerie, pourquoi les chevaliers préfèrent mourir au combat plutôt que fuir ou demander de l'aide. Cette idéologie vient de leur héritage aristocratique (...)
[...] La chanson de geste est conditionnée pour ça. Un territoire est associé à une douceur de vivre. Douce France est à un empereur. Il s'avère que Roland est coupable de démesure et le reconnaît peu avant sa mort. Son idéal de gloire personnel, partagé par son entourage, aboutit à un désastre militaire. C'est Roncevaux qui annonce une victoire réelle sur l'Espagne, le territoire de Charlemagne s'agrandit. Il y a de l'émotion liée aux sentiments dans le texte. C'est l'amitié Roland /Olivier et la piété familiale, l'amour familial, affection de Charlemagne pour Roland. [...]
[...] Cela reprend la dialectique du maître et de l'esclave. La reconnaissance publique doit traverser le temps. C'est justement la fonction de la chanson de geste que de permettre la renommée du guerrier de traverser les siècles (1465). Le texte met en abîme ce qu'il est de lui-même : la littérature épique célèbre des exploits guerriers, c'est une forme d'immortalité. C'est moins une immortalité qu'une parole de l'exploit. C'est un monument funéraire du héros. Il conserve sa mémoire. L'exploit guerrier n'a de sens qu'avec l'existence de la littérature épique. [...]
[...] Olivier veut demander de l'aide (laisses 83 à 88). Les laisses sont parallèles. Dans chaque laisse, Roland répond la même façon. Sonner du cor signifie demander de l'aide, ce qui montre selon Roland la couardise (=lâcheté). C'est une thématique héroïque, on préfère la mort au déshonneur. Roland est animé d'un idéal de gloire personnel. V 1054 : L'orgueil l'emporte sur le bon sens et la raison incarnés par Olivier. Le los est la renommée, c'est le jugement des hommes : Le héros se construit sous le regard des autres. [...]
[...] Roland fait une déploration funèbre à chacun, cela participe au pathétique. La mort de Roland est sans cesse retardée. Il meurt d'avoir sonné dans le cor. Une veine temporale éclate lorsqu'il sonne le cor. On voit l'extrême solitude de Roland. Il veut mourir chrétiennement. Il veut briser l'épée mythique Durandale. La célébration virile des qualités guerrières n'exclut pas la possibilité d'une expression de la sensibilité : remord, regrets, affection, amour interrompu par la mort. Il y a un désir de l'auteur de susciter l'émotion du public. [...]
[...] Il est inquiet pour Roland (840/841/843). Il y a des pleurs, de l'angoisse. Il a une réaction terrible quand il apprend la mort de Roland. Le texte crée une opposition entre une figure paternelle positive, Charlemagne, et une figure négative, le parâtre Ganelon, le beau-père. Roland est le neveu de Charlemagne. Certains textes laissent croire qu'il est son fils, il l'aurait eu avec sa sœur. C'est une relation avunculaire, la relation qui lie un neveu à son oncle. C'est un fait anthropologique : dans les sociétés archaïques, il y a un lien privilégié entre un neveu et son oncle maternel. [...]
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