Ibo, in "Les Contemplations" de Victor Hugo

Résumé du document

Le romantisme est un courant littéraire et artistique qui apparaît à la fin du XVIIIe siècle. En France il est séparé en deux parties, mais qui se soudent en 1825. Lamartine avec Les Méditations poétiques, écrit en 1820, est le précurseur du romantisme, Victor Hugo et Charles Baudelaire en sont les principales figures. En affirmant que « le grotesque et le sublime peuvent se côtoyer », Victor Hugo oppose le classicisme au romantisme et en définit quelques principes tels que la Nature sauvage, la douleur de la condition humaine, le mage visionnaire et la place du poète dans la société.

Contrairement à Baudelaire par exemple, Hugo fait partie des romantiques enthousiastes qui désirent éclairer les hommes par leurs savoirs, leurs visions en tant que mages visionnaires. Le poème étudié ici s'intitule Ibo, il est extrait des Contemplations, Livre sixième, et fut composé en janvier 1853.

Extraits

[...] C'est un poème avec un souffle fort et inouï, Victor Hugo est bien le puissant Titan qui rugit. Conclusion Ce poème est un portrait de la mission du poète au 19ème siècle selon Hugo. C'est un messager qui doit éclairer les hommes. Ce poème met en valeur l'ampleur de la puissance du poète Je suis une force qui va ! (Dans Hernani). Informations complémentaires : 33 strophes organisées en quatrains Genre : poétique Registres : oratoire, épique, laudatif, et lyrique. [...]

[...] Le poème étudié ici s'intitule Ibo, il est extrait des Contemplations, Livre sixième, et fut composé en janvier 1853. Axes Nous verrons dans ce poème en quoi le poète est un mage visionnaire seul détenteur du grand secret, clé de la liberté de la condition humaine. Plan 1. Le grand secret (vers 88) Un ailleurs infini L'idée d'un ailleurs infini : l'insondable le gouffre bleu le grand sanctuaire On y trouve un contraste entre d'une part le lumineux et l'obscur, d'autre part entre ciel et gouffre. [...]

[...] La puissance Le poète est également puissant par son écriture ! Puissance des images (métaphores des oiseaux et des lions Périphrases qui désignent le poète, farouche et rêveur, c'est un âpre athlète aux bars nerveux Surpuissance physique du Titan. Registre épique, l'homme seul contre tous. Rythme, alternance entre 8 et 4 syllabes (les vers 8 se terminent par une rime muette, donc cela fait apparaître un alexandrin une fois sur trois quand on les assemble). Jeu des répétitions, anaphores, pour donner un aspect oratoire au texte. [...]

[...] L'homme est montré ici comme absent et loin de Dieu. Victor Hugo nous montre ici un ailleurs lointain, peuplé de vérités et de lumières divines, un univers étrange mais véritable, qui reste néanmoins inconnu et dangereux, mais surtout attirant. Le mal-être de l'homme Il est mourant, il souffre et est séparé de Dieu. C'est le poète qui cherche à rendre aux hommes l'accès à cet inconnu divin. Le poète est un allié de Dieu, mais aussi un ennemi : il désire lui voler ses vérités, mais il utilise son aide pour accéder à cet inconnu divin Le mage effaré Au 17ème, le mage est considéré comme un sorcier, mais Hugo lui confère une image très bénéfique, en le rendant plus fort, comme étant celui qui a le pouvoir de voir plus loin que les autres. [...]