Ce roman, écrit par Emily Brontë et publié en 1847 sous le pseudonyme d'Ellis Bell a pendant longtemps interpellé la critique littéraire contemporaine par son contenu. En outre, le livre eût pour conséquences de vives réactions de la part du public ainsi que du milieu littéraire anglais. Emily Brontë a su à travers sa prose, entraîner, envoûter son lecteur dans un monde fermé, un microcosme où toute la violence humaine associée aux déchaînements de la nature se dévoilent (...)
[...] Ce passage qui oscille entre réalisme et fantastique, tout en respectant l'idée de Todorov selon laquelle le fantastique serait une hésitation à la fois rationnelle et irrationnelle respecte l'idée générale du roman. En outre, ce passage fait écho aux pages qui vont suivre avec le décès de Hindley et ses circonstances équivoques que nous découvrirons. Le récit de Nelly révèlera que la vengeance d'Heathcliff sera inaltérable. Ce sera aussi l'occasion d'analyser encore une fois ce personnage à la fois démoniaque et humain. [...]
[...] Isabelle dépeint très précisément l'agression virulente de Heathcliff sur Hindley. Heathcliff a donc tenu la promesse qu'il s'était faite et s'en est tenu à ce qu'il avait dit à Nelly Dean trois ans auparavant : je cherche de quelle façon je ferai payer cela à Hindley. Je me moque du temps qu'il me faudra attendre pourvu que j'y arrive un jour. J'espère qu'il ne m'échappera pas avant ! La vengeance est donc bien effective. La vendetta sur la famille prend forme petit à petit. [...]
[...] Comique de situation aussi avec le fait d'arroser d'alcool le maître, qui, nous le savons bien, est très porté sur l'alcool, ce qui amplifie l'idée de comique. C'est l'alcool, tant aimée par Hindley, qui le rend comateux et c'est ce même alcool qui le réveille. Affirmant ainsi son penchant très fort pour l'alcool, et cela toujours à l'aide de Joseph : Joseph se hâta de lui administrer une dose d'alcool, grâce à quoi son maître recouvra le mouvement et la conscience. L'alcool agit ici tel un médicament pour Hindley, ce qui est paradoxal mais aussi comique. Joseph est le personnage décalé ici, quasi bouffon. [...]
[...] Ma résolution est prise et, pardieu je l'exécuterai Le futur à valeur de certitude renforce cette opiniâtreté ; et de l'autre le portrait d'une femme qui se décourage où qui est alors rattrapée par ses sentiments : Je ne tiendrai pas ma langue ; Earnshaw jura furieusement à mon adresse : affirmant que j'aimais encore le scélérat Ceci est peut être possible puisqu'à aucun moment Isabelle ne dit le contraire. C'est alors qu'elle va trahir Hindley en prévenant Heathcliff : Vous feriez mieux de chercher abri ailleurs cette nuit ! ( ) Mr. Earnshaw s'est mis en tête de vous tirer dessus si vous persistez à vouloir entrer Le complot s'est donc inversé. Celle qu'on croyait complice de Hindley devient complice de Heathcliff. [...]
[...] Ce passage nous met en avant le portrait violent d'Heathcliff, ce personnage incarnation par excellence du romantisme, dévoile toute sa sauvagerie, cette sauvagerie qui n'est que la conséquence d'un amour passionnel. Emily Brontë a créé un protagoniste destructeur, mais incarnant par sa force l'amour passionnel. Ce personnage puissant illustre l'œuvre dans sa globalité. A l'instar du personnage, l'œuvre a été taillée dans un atelier rustique. Heathcliff est comme son nom l'indique le résultat de l'association du roc et de la bruyère. [...]
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