Commentaire de texte sur le poème l'huitre de Francis Ponge.
[...] En ce sens : « Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles », « Les coups qu'on lui porte ». Ces actions laissent aisément imaginer au lecteur des bruits de fracas, de coups, assez violents. Pourtant, en tant que tel, il est intéressant de relever que les bruits, les sons, ne sont pas expressément mentionnés. Ces sons doivent se lire en filigrane notamment par l'emploi de l'allitération en k. III. L'avènement d'un Nouveau Monde. A. Des signes pourtant concordants avec l'ancien -monde. [...]
[...] Ensuite, l'auteur insiste sur la couleur de l'huître, laquelle est « verdâtre ». À nouveau, cette couleur est péjorative et renvoi à l'idée de la vase déposée par la mer. Mais cette qualification péjorative est contrebalancée par une qualification noble : le « nacre », la « dentelle ». Dès lors, la description de l'intérieur de l'huître n'est faite que d'antagoniste : il est difficile d'avoir une qualification unique et ayant un seul et même sens. Enfin, la description de l'intérieur de l'huître s'achève par la « perle ». [...]
[...] Ce paragraphe s'attarde sur une description très précise sur un élément très particulier de l'huître, à savoir, « la perle ». Ainsi, ce découpage est intéressant à étudier dans le sens où Francis Ponge utilise la technique de l'entonnoir afin de décrire l'huître. Autrement dit, d'une description très générale, l'on passe en tout dernier lieu à une description très précise d'un élément particulier de l'huître. Ce découpage justifie la progression que souhaite insuffler Francis Ponge dans sa description. B. L'aspect extérieur et grossier de l'huître. [...]
[...] Le poème « l'Huître » est extrêmement intéressant, tant sur le fond que sur la forme : sa division en structure tripartite, sa progression dans sa description, l'importance de la place des symboles sont autant de facteurs permettant de captiver toute l'attention du lecteur. De même, le contraste opéré par Ponge entre une description relevant de l'administration par rapport à un objet banal du quotidien relève presque de l'exploit : le lecteur est convaincu de cette description. Le pari est réussi. Ce poète se dégage de l'implacable conformisme intellectuel des autres poètes : son style est bel et bien différent et propre à lui-même. * * * POINT DE COURS SUR LE SYMBOLISME DE L'HUITRE. [...]
[...] En effet, pour l'ouvrir, il faut « s'y reprendre à plusieurs fois ». À partir de là, l'ouverture de l'huître est décrite comme une scène de violence, violence évoquée par l'allitération (Définition de l'allitération selon le dictionnaire : Répétition d'une consonne ou d'un groupe de consonnes - par opposition à assonance dans des mots qui se suivent, produisant un effet d'harmonie imitative ou suggestive) en « k » : « les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles ». [...]
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