Huit Clos, 5ème scène, pièce de théâtre, Jean-Paul Sartre, Inès, Garcin, torture morale
Ce texte est un extrait de la cinquième scène de la pièce « Huit-Clos » de Jean-Paul Sartre. Dans cette scène, les trois personnages viennent d'arriver en enfer et se demandent ce qui leur vaut cette punition, cette damnation. C'est Inès, la plus lucide des trois, qui finit par comprendre qu'ils vont finir par se torturer moralement les uns les autres, c'est leur punition, la torture morale éternelle. Garcin, le seul homme de la pièce, va essayer de trouver une solution à leur sort, en imposant aux autres de se taire dans le but d'éviter le jugement et donc cette torture morale circulaire.
[...] II- Le miroir vu comme un moyen de séduction pour Inès. Inès au début de la pièce était beaucoup moins bavarde qu'Estelle qui elle s'épanchait sur sa vie de par ses habitudes mondaines, à la fin de se passage, Inès est néanmoins beaucoup plus loquace, et prends même l'initiative voire la direction du dialogue, ce qui est montré par l'emploi de l'impératif. Ceci peut être vu comme un changement stratégique de la part d'Inès, elle profite du désarroi d'Estelle causé par l'absence de miroir pour s'imposer dans la discussion. [...]
[...] Huit Clos - 5ème scène de la pièce Jean-Paul Sartre Ce texte est un extrait de la cinquième scène de la pièce Huit- Clos de Jean-Paul Sartre. Dans cette scène, les trois personnages viennent d'arriver en enfer et se demandent ce qui leur vaut cette punition, cette damnation. C'est Inès, la plus lucide des trois, qui finit par comprendre qu'ils vont finir par se torturer moralement les uns les autres, c'est leur punition, la torture morale éternelle. Garcin, le seul homme de la pièce, va essayer de trouver une solution à leur sort, en imposant aux autres de se taire dans le but d'éviter le jugement et donc cette torture morale circulaire. [...]
[...] Puis peu à peu, l'entreprise de séduction commence avec un début de domination : Asseyez-vous sur mon canapé Inès va même proposer à Estelle de regarder dans ses yeux comme si c'était un miroir, mais cette tactique sera peu efficace : Je m'y vois très mal Inès cherche à rendre Estelle prisonnière de son regard et donc de sa volonté, veut la mettre sous son emprise. Puis Inès va proposer de transformer le miroir optique en miroir verbal en la guidant de ses paroles : Pose-moi des questions Inès va alors prendre possession d'Estelle, tout dépend maintenant du regard d'Inès. Estelle va alors dépendre de la seule volonté d'Inès, ce qui transforme cette scène de rencontre amoureuse en un rapport de force, rappelant que l'amour est impossible en enfer. Cette domination est montrée par l'emploi de l'impératif Assis toi Accroche-toi ainsi que par le tutoiement. [...]
[...] Inès elle-même présente l'échec : C'est toi qui me feras du mal Le jeu du miroir permet à Inès de rêver sa passion amoureuse et de prendre possession de l'esprit d'Estelle, mais il souligne également l'aspect illusoire de la passion amoureuse en enfer dans leur situation du moins. Dans la suite de la pièce, Estelle va d'ailleurs repousser les avances d'Inès. Ce jeu du miroir va d'ailleurs rester une symbolique de leur torture, car même en restant silencieux, le regard accusateur des deux autres est toujours bien présent comme le montre ce jeu du miroir. [...]
[...] Le miroir occupe une grande place dans la pièce alors que paradoxalement il n'y en a pas dans le salon où ils sont tous trois enfermés. Estelle recherche une glace, elle en a besoin, elle va donc en chercher une : Monsieur avez-vous un miroir mais Garcin ne répondra pas, préférant rester muet pour éviter l'engrenage de la torture morale circulaire à laquelle ils sont soumis. Le trouble et le dépit d'Estelle vont amener à un malaise, malaise qui est une caractéristique de son personnage mondain, Estelle espère que son malaise va faire oublier l'absence de miroir dans le salon. [...]
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