Commentaire composé semi-rédigé du poème "Une nuit qu'on entendait la mer sans la voir" tiré du recueil de Victor Hugo Les Voix intérieures
[...] Une nuit qu'on entendait la mer sans la voir, est tiré du recueil "Les voix intérieures", paru en 1837. Le poète se plaît à peindre un paysage marin un soir de tempête. Il semblerait que ce soit la tempête à laquelle il assista en juin 1836. Les flots y sont déchaînés et menaçant. Texte étudié Quels sont ces bruits sourds ? Ecoutez vers l'onde Cette voix profonde Qui pleure toujours Et qui toujours gronde, Quoiqu'un son plus clair Parfois l'interrompe . [...]
[...] Le vent de la mer Souffle dans sa trompe. Analyse Fureur marine Un paysage marin tempétueux, rien n'y est calme, ni volupté : "tout est luxe, calme et volupté". Les éléments se déchaînent jusqu'à plonger le monde nocturne dans un chaos : champ lexical de l'obscurité : "soir", "noir", "ombre", "sombre". Tous les éléments sont déchaînés par l'eau "gronde", le ciel n'est que "brume", la terre est "sombre" : l'univers est donc bouleversé. L'homme subit aussi ce déchaînement naturel : "les rochers", terme peu courant pour désigner les marins, sont privés de tout pouvoir d'action : leurs "bras tendus" évoquent la posture de suppliant. [...]
[...] Le vent de la mer Souffle dans sa trompe. Oh ! marins perdus ! Au loin, dans cette ombre Sur la nef qui sombre, Que de bras tendus Vers la terre sombre ! Pas d'ancre de fer Que le flot ne rompe. Le vent de la mer Souffle dans sa trompe. Nochers imprudents ! Le vent dans la voile Déchire la toile Comme avec les dents ! Là-haut pas d'étoile ! L'un lutte avec l'air, L'autre est à la pompe. [...]
[...] Si la fin de l'univers semble proche, la fin de la poésie ne l'est pas. Le poète est ce Titan qui défit les éléments pour mieux les dominer. A l'image des grands récits de combats, le poème campagne un vaste champ de bataille que la tempête ravage. Conclusion Tout n'est que fureur, souffle et chaos dans ce poème hugolien. A l'image d'un paysage en furie, Hugo parvient à mettre en place une poésie démontée, où le souffle épique concurrence le souffle des flots et le râle des marins. [...]
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