Dans ce passage qui forme la fin des souvenirs de la nuit du 4, Victor Hugo passe de la douleur de la grand-mère pleurant la mort de son petit-fils à une vigoureuse satire politique visant Napoléon III. C'est le poète qui assure le lien entre les deux volets parfaitement symétriques : 12 vers de chaque partie. Il est d'abord l'interlocuteur de la grand-mère, le destinataire du récit qu'elle retrace des évènements (...)
[...] C'est le souvenir de cette tragédie qui lui inspira (Souvenir de la nuit du 4 Un poème où le pathétique cède toute de suite sa place à l'indignation et à la satire. I : Un récit pathétique Dans ce passage qui forme la fin des souvenirs de la nuit du Victor Hugo passe de la douleur de la grand-mère pleurant la mort de son petit-fils à une vigoureuse satire politique visant Napoléon III. C'est le poète qui assure le lien entre les deux volets parfaitement symétriques : 12 vers de chaque partie. [...]
[...] Sous la plume de Victor Hugo, l'ironie est d'autant plus redoutable. Il est pauvre et même prince tantôt il permet de montrer que la politique est un jeu de dupes. Il feint de démonter le fonctionnement du système politique et accumule les charges contre Napoléon III. Il met en opposition entre le luxe scandaleux d'un prince sans scrupule et la pauvreté du peuple victime de son injustice; Pour Victor Hugo, la poésie n'est jamais un jeu gratuit ou un aimable divertissement. [...]
[...] Elle aurait volontairement accepté une mort volontaire, la vie de son petit-fils. L'ordre naturel veut que les vieilles femmes meurent avant les enfants. Cet ordre est totalement bouleversé. Le vers 45 exprime cette idée par le mot tuer Si les mots sont impuissants à soulager la peine causée par un deuil qu'ils ne consolent pas. Par contre, il permet de dénoncer une mort inexplicable, celle d'un enfant. Tel est l'objectif de la satire politique que l'on trouve à partir du vers 49. [...]
[...] Il était l'incarnation de l'innocence soulignée par les épithètes doux et bon et la comparaison avec Jésus. De plus, cet enfant représentait la seule raison de vivre de cette vieille femme qui avait reporté toute sa tendresse sur lui. Le vers 44 laisse entendre une tragédie familiale, la fille de l'aïeule, la mère de l'enfant est morte. L'enfant représentait donc l'unique personne de sa famille. Au vers 59, les deux nasals tremblaient et temps l'abondance, l'allitération sur les r la personnification du temps et l'emploi de l'épithète inattendu gris évoquent la vie terne, éteinte, privée de toute joie qui attend désormais l'aïeule. [...]
[...] La cupidité du chef d'Etat est d'autant plus scandaleuse que la vie de plaisir qu'il mène s'oppose au dénuement du peuple représenté par la grand-mère cousant elle- même le linceul de l'enfant car elle est trop pauvre pour acheter un linceul. L'amour de l'argent et du luxe est traduit par l'adjectif possessif à partir du vers 53. Et par la place du vers 52 du mot valet après chevaux ce qui laisse entendre pour Napoléon les chevaux de course sont plus importants que les êtres humains. Cette volonté de grandeur, de puissance débouche sur la mégalomanie. Ce prince exige que les maires et les préfets le vénèrent comme un dieu. [...]
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