Le champ lexical de la mort est omniprésent dans les didascalies : « chancelant, immobile et glacée, tombe, grave et basse, joignant les mains, levant les yeux au ciel, défaillant, tombe, se jetant sur son corps, qui allait mourir (...)
[...] Dans son attitude, Ruy Blas est d'abord en position haute, puis en position basse. La reine est d'abord en position haute, elle refuse son pardon, puis elle est suppliante. Je n'approcherai pas marque la différence avec la reine se levant et courant à lui De la même manière, elle l'entoure de ses bras et tenant la reine embrassée et levant les yeux au ciel la reine le soutient dans ses bras et la reine se jettant sur son corps sont très différents. [...]
[...] Il y un passage du vous au tu dans la même phrase de la reine. Vous est de rigueur dans ce milieu. est une familiarité encore plus vive que de nos jours. La différence sociale s'amenuise entre la reine et lui. L'appellatif : Don C ésar Ruy Blas ! est une forme de distance. Il y a un rapprochement intellectuel. Ruy Blas marque la distance : Je ne m'approcherai pas Ruy Blas ! Merci ! Il remercie la reine car elle l'a reconnue. Elle l'aime pour lui-même et non pour ce qu'il représente. [...]
[...] La répétition de je n'ai pas l'âme vile montre que Ruy Blas ne voulait pas que cela se termine ainsi. Il y a une récurrence des exclamatives : la faute est consommée ! Oh ! croyez-moi, je n'ai pas l'âme vile ! mon cœur se rompt ! non jamais ! Cela accentue l'aspect dramatique. Il y a des rejets : Pourtant je n'ai pas l'âme vile, Je suis honnête au fond Ce rejet montre la sincérité de Ruy Blas et de son amour pour la reine. C'est le dénouement de la pièce. [...]
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