Commentaire composé semi-rédigé de la scène 4 de l'acte V issu des <em>Ruy Blas</em> de Victor Hugo.
[...] Ruy Blas ! RUY BLAS, qui allait mourir, se réveille à son nom prononcé par la reine. Merci ! Analyse Un couple animé de sentiments violents et opposés A. Ruy Blas : du valet coupable à la grandeur du héros On peut dire qu'il y a dans ce texte un schéma inversé de l'évocation des personnages. Ruy Blas en proie à une grande agitation est ici un valet écrasé par un sentiment de culpabilité tandis que la reine hautaine et glacée manifeste son ressentiment. [...]
[...] Ruy Blas a révélé son identité et seule la mort pourrait magnifier l'amour d'une reine et d'un valet. Toutefois cette scène se démarque de la tradition par plusieurs aspects. Dans cette scène, la règle de bienséance est bafouée : jusqu'ici, on assiste à une scène d'amour passionnée et à une mort violente ; c'est une scène d'amour dramatisée : Ruy Blas est à genoux puis il se lève et marche, vide la fiole, puis on a une sorte de duo amoureux. [...]
[...] LA REINE, se levant et courant à lui. Que fait-il ? RUY BLAS, posant la fiole. Rien. Mes maux sont finis. Rien. Vous me maudissez, et moi je vous bénis. Voilà tout. LA REINE, éperdue. Don César ! RUY BLAS Quand je pense, pauvre ange, Que vous m'avez aimé ! LA REINE. Quel est ce philtre étrange ? Qu'avez-vous fait ? Dis-moi ! Réponds-moi ! Parle-moi ! [...]
[...] Ruy Blas a plus de culpabilité ce qui le conduit aux portes de la folie. On peut dire que cet amour maudit ne trouve son coeur que dans la mort et dans le climat qui l'accompagne (religieux). On a ici deux notions chrétiennes : le pardon, et le sacrifice (Ruy Blas est associé au Christ). Notons également le passage biblique rappelant le thème de la passion du Christ, où la souffrance et le pardon sont exprimés. Ruy Blas souffre pour sauver la reine, comme Jésus a souffert pour sauver les Hommes. [...]
[...] La faute est consommée ! - C'est égal, voyez-vous, je vous ai bien aimée. LA REINE. Monsieur . RUY BLAS, toujours à genoux. N'ayez pas peur. Je n'approcherai point. À votre majesté je vais de point en point - Tout dire. Oh ! Croyez-moi, je n'ai pas l'âme vile ! Aujourd'hui tout le jour j'ai couru par la ville Comme un fou. Bien souvent même on m'a regardé. Auprès de l'hôpital que vous avez fondé, J'ai senti vaguement, à travers mon délire, - Une femme du peuple essuyer sans rien dire Les gouttes de sueur qui tombaient de mon front. [...]
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