Ruy Blas est une pièce de théâtre parue en 1838 et écrite par Victor Hugo, célèbre auteur du courant romantique et très engagé pour le peuple dans ses oeuvres. A cette époque du romantisme, la France est encore tiraillée entre république et monarchie. Bon nombre d'auteurs tentent, par la poésie lyrique, le roman et le théâtre principalement, de faire valoir leurs engagements sociaux et revendications. C'est ainsi le cas de Ruy Blas, drame romantique, où le personnage principal, un valet adroit et cultivé, use de ses qualités afin de dénoncer l'injustice de son temps. Il est une voix du peuple, mais est prisonnier sous sa « livrée » de valet...
Nous commenterons ce texte en deux parties. Dans la 1ère, nous retiendrons l'axe d'étude suivant : un héros tragique et romantique. Puis dans la 2nde, nous étudierons : les revendications sociales du personnage (...)
[...] Le fait qu'il appuie le mot livrée montre bien qu'il est conscient que sa condition ne lui permet pas cet amour pour une Reine. Il se rend compte que les sentiments ne passe pas toujours au dessus de tout Elle m'aimait pourtant ! mais Personne n'y peut rien Il fait une certaine analyse. Et ce en examinant ses comportements : il s'autoproclame ainsi lâche vil, misérable puis en revenant sur les évènements passés avec Le page a trouvé [ . ] du matin et L'homme qui [ . ] Je ne sais pas. [...]
[...] Ainsi au moyen de l'étude du registre et du vocabulaire et de l'intrigue, nous avons vu que cet extrait était un drame romantique, ce qui faisait de Ruy Blas, un héros à la fois tragique et romantique. Ensuite, à travers les procédés stylistiques et le contexte de l'époque nous avons pu observer que notre héros était réellement révolté par toute cette société individualiste et inégalitaire et que son amour avec la Reine en était la meilleure des illustrations. Victor Hugo ne fut pas le seul écrivain à s'engager socialement dans ses œuvres. Et il ne le fit d'ailleurs pas qu'à travers le théâtre. [...]
[...] En effet, Ruy Blas dans cet extrait fait un monologue lugubre et douloureux. Il apprête son suicide : Il tire de sa poitrine une fiole j'ai prononcé mon arrêt, et j'apprête mon supplice Je vais moi-même [ . ] faire choir du tombeau le couvercle ; et le commente péniblement : Meurs avec ta livrée enfin sous ton linceul misérable et seul Personne n'y peut rien. Ma chute est sans remède. Que Dieu me soit en aide. Je n'ai pas de courage ! [...]
[...] Par la suite, le maître de Ruy Blas vient rappeler à son valet sa condition et son rôle initial dans ces agissements. Ceci étant dit, on présage dès le début les revendications sociales que tout cela va conduire à faire naître en Ruy Blas. Ainsi cette souffrance haineuse puis la résignation qui s'en suit finalement nous paraissent alors inéluctable. Le lecteur se sent tout de suite impliqué et attristé dans ce qu'il arrive à ce héros dramatique. En effet l'amour étant universel et les luttes entre les classes sociales étant un sujet toujours aussi prenant et traversant les âges, son histoire nous touche. [...]
[...] Je ne la verrai plus ! _ Sa main que j'ai pressé, sa bouche qui toucha mon front . _ Ange adoré ! ainsi que tous les vers 26 à 29. Ce lyrisme se traduit d'une part par un vocabulaire particulier et de rimes : Oui, meurs maintenant, lâche ! Et tombe dans l'abîme ! [ . ] un crime ! [ . ] seul ! [ . [...]
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