Il s'agir de lever un secret. L'interrogation de Don César "Que veux-tu dire ?" (v.1) montre que Ruy Blas a suggéré quelque chose, mais qui reste flou, imprécis. Toute la scène est une réponse à cette interrogation ; la scène découle de cette interrogation.
[...]
- Ruy Blas temporise :
Ruy Blas retarde le moment où il va délivrer son message. Il accumule les formules : "Invente, imagine, suppose" (v.1), "Fouille" (v.2), "Cherches-y" (v.2) : la succession de cinq impératifs invitent Don César à réfléchir, imaginer le secret de Ruy Blas. On ne sait toujours pas de quoi il s'agit. Ruy Blas utilise la fonction phatique, qui consiste à maintenir le contact entre le locuteur et l'allocutaire, pour vérifier notamment si l'information, le message, passe bien.
Pourquoi Ruy Blas temporise-t-il ? Ruy Blas tente de gagner du temps, ce qui montre que la nouvelle doit être fort originale.
Ruy Blas temporise et retarde le moment où il va délivrer son secret.
- Ruy Blas définit son secret :
- "Cherches-y quelque chose / D'étrange, d'insensé, d'horrible et d'inouï" (v.2-3) : périphrase qui participe de la temporisation. C'est le fabius cunctator. Tout est fait pour susciter le mystère.
- un secret présenté sous des dehors très inquiétants :
-> le secret de Ruy Blas :
- "Compose un poison affreux, creuse un abîme / Plus sourd que la folie et plus noir que le crime" (v.5-6) : le secret de Ruy Blas est présenté à l'aide d'images éloquentes. Ruy Blas utilise des comparatifs de supériorité qui définissent son secret comme quelque chose qui va au-delà de la folie et du crime. Ce secret paraît inquiétant d'après le propos de Ruy Blas.
- "creuse un abîme" (v.5) : l'image de l'abîme est terrifiante (...)
[...] (v.38) : Ruy Blas poursuit sa dénonciation. moins qu'un homme est en antithèse avec le vers 17 où Ruy Blas disait : qu'à paine on voit d'en bas, qu'avec terreur on nomme Le roi perd toute sa hauteur, et Ruy Blas apparaît meilleur et plus méritant. Conclusion : ( Ruy Blas se trouve dans une situation éminemment tragique. Il n'est pas aisé de s'emparer de l'épouse d'un monarque. ( Ouverture : Acte II scène 3 où Ruy Blas rencontre enfin la reine. [...]
[...] Dès lors qu'il est confronté à l'aveu de Ruy Blas, Don César ne parle presque plus. Le secret de Ruy Blas semble très inquiétant d'après la description qu'il en fait. b. un personnage épris pour la reine - l'aveu de Ruy Blas : - Ruy Blas temporise pour maintenir le spectateur en haleine. Si le secret est retardé le plus possible, c'est pour susciter l'attente du spectateur et de Don César. L'aveu de Ruy Blas intervient au dernier vers de sa tirade (v.10). - Plonge les yeux ! Je suis amoureux de la reine ! [...]
[...] Ruy Blas est en prises avec un amour qui relève de la fatalité, il n'en a pas le choix. - un personnage épris : - dans le gouffre où mon destin m'entraîne (v.10) : Ruy Blas est littéralement épris. En effet il évoque un gouffre, un abysse, une profondeur dans laquelle il est attiré, entraîné par son destin, par son amour. - je suis amoureux de la reine ! (v.11) : exclamation, c'est l'aboutissement de la réflexion de Don César sur le secret de Ruy Blas. [...]
[...] vieux à trente ans Il ne s'occupe pas de la reine alors que tout le temps de Ruy Blas est consacré à cette dernière. On remarque une antithèse entre l'attitude du roi et celle de Ruy Blas. Ruy Blas est totalement rocambolesque alors que le roi est stupide : un imbécile un sot Il ne supporte pas que le roi néglige la reine comme le montre : Sa vie est un tissu d'ennuis La reine suscite la pitié de Ruy Blas : cette pauvre femme - Ruy Blas va au-delà et dénonce le roi : - ce roi qui passe tout son temps / À chasser ! [...]
[...] Dans les années 1830, Victor Hugo s'affirme comme le chef du romantisme. En poésie, il se montre maître dans l'expression lyrique des idées et des sentiments. En 1856, il perd sa fille Léopoldine. Cet évènement à une incidence sur l'œuvre de Victor Hugo. - Courant romantique - Ruy Blas (1838) : drame romantique qui raconte l'histoire d'une vengeance - Acte Scène 3 : Ruy Blas retrouve Don César, qu'il connaît sous le nom de Zafari. C'est une scène d'aveu, de confidence entre les deux hommes. [...]
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