Lecture analytique semi-rédigée du poème "La Fonction du poète" tiré du recueil de Victore Hugo Les Rayons et les Ombres.
[...] Il parle avant et devant Le prophète est étymologiquement celui qui parle pro veut dit dire devant, avant, ou à la place de Tous ces sens sont intéressants. Il est l'étoile, dit la vérité, et ses rayons évoquent les représentations picturales des prophètes, ou encore la statue par laquelle Michel-Ange représente Moïse dans l'église Saint-Pierreaux-Liens à Rome, avec des rayons sortant de son front, que les touristes mal intentionnés ou peu cultivés prennent pour des cornes. Il est au-dessus des partis, et conduit les hommes, rois et pasteurs à Dieu. [...]
[...] Hugo fait un plaidoyer prophétique pour défendre la fonction prophétique du poète, comme dans une mise en abyme. Conclusion Ce poème prophétique invite donc les hommes à reconnaître la place du poète qui voit ce que les autres ne voient pas, le transmet, et élève ainsi les autres hommes au rang du divin. Dans la tradition romantique, à l'instar de Vigny ou de Lamartine qui professent la même conception, Hugo exprime ici sa haute ambition en plaçant le poète au-dessus de tout, au service des hommes et de leur progrès. [...]
[...] Hugo, Les Rayons et les Ombres (1840) Etude Que voit le poète ? Victor Hugo détaille le champ de compétence du poète : tout ! Une vision universelle Le poète voit tout : dans l'univers, il a accès à tout : le passé et l'avenir, la nature, les hommes, Dieu, tout ce qui couvre le monde (v.16). Il est homme mais doux comme une femme et Dieu le prend pour confident. Il voit ce qui n'est pas né comme ce qui est caché dans les ruines (v.13), mot valorisé par la diérèse. [...]
[...] Homme, il est doux comme une femme. Dieu parle à voix basse à son âme Comme aux forêts et comme aux flots. C'est lui qui, malgré les épines, L'envie et la dérision, Marche, courbé dans vos ruines, Ramassant la tradition. De la tradition féconde Sort tout ce qui couvre le monde, Tout ce que le ciel peut bénir. Toute idée, humaine ou divine, Qui prend le passé pour racine A pour feuillage l'avenir. Il rayonne ! il jette sa flamme Sur l'éternelle vérité ! [...]
[...] Son recueil Les Rayons et les Ombres, publié en 1840, commence par un long poème intitulé La Fonction du poète dont les trois dernières strophes résument la pensée : le poète est un mage qui éclaire les hommes. En liaison avec Dieu, il comprend le cosmos et son rêve est sacré. Nous analyserons d'abord le domaine de compétence du poète, selon Hugo, donc ce qu'il voit ; puis nous étudierons ce qu'il dit, il apporte aux hommes lumière et avenir ; et nous finirons par sa position de rêveur sacré Lecture Peuples ! [...]
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