Lecture analytique l'extrait "La pieuvre" tiré du roman Les travailleurs de la mer de Victor Hugo.
[...] aune : mesure de longueur, valant environ 1 m 20. pied : mesure de longueur, valant environ 30,5 cm. hydre : monstre mythologique à plusieurs têtes. arachnéide par la forme : qui a la forme d'une araignée. Victor HUGO, Les Travailleurs de la mer (2ème partie, Livre IV, chapitre II). Etude Une description réaliste de la pieuvre Cette description se fait en deux temps la pieuvre au repos, puis la pieuvre s'emparant d'une proie et porte sur la taille de l'animal, sa forme, sa couleur et ses mouvements. [...]
[...] Parmi ces oppositions Victor Hugo réserve une place de choix à l'antithèse, sa figure de style préférée. Il oppose ainsi l'eau et le feu dans une bête faite de cendre (résidu d'un feu) qui habite l'eau ou bien dans il y a du flamboiement dans cet ondoiement où l'antithèse est renforcée par la rime intérieure en ent La juxtaposition de notations aussi contrastées souligne la singularité du poulpe, mais cette étrangeté doit susciter la crainte chez le lecteur, car l'homme a peur de ce qu'il ne connaît pas. [...]
[...] Un animal composite et hybride D'abord, Hugo déforme la réalité en présentant la pieuvre comme un animal composite et hybride, puisqu'elle harponne tout en étant ventouse et que cet être mou est capable de garrotter Participant de deux éléments, l'eau et la terre, elle est hybride, ce que confirme la métaphore de l'hydre. D'après la mythologie, en effet, l'Hydre de Lerne vivait dans une région marécageuse, mais fut vaincue par Hercule dans un combat terrestre. Il n'en vint d'ailleurs à bout qu'en brûlant une à une chaque tête de l'hydre pour l'empêcher de repousser. Le flamboiement et la cendre du texte de Hugo sont peutêtre des réminiscences de ce mythe où interviennent trois éléments naturels : eau, terre et feu. [...]
[...] Hugo commence, en effet, par passer en revue, dans une longue phrase, les moyens dont la pieuvre ne dispose pas. Dix-sept noms sont ainsi précédés de la négation pas de énumèrent les armes défensives dard ou offensives cuirasse dont la nature a pourvu d'autres espèces : La pieuvre n'a pas de masse musculaire, pas de cri menaçant, pas de cuirasse, pas de corne, pas de dard, pas de pince, pas de queue prenante ou contondante, pas d'ailerons tranchants, pas d'ailerons onglés, pas d'épines, pas d'épée, pas de décharge électrique, pas de virus, pas de venin, pas de griffes, pas de bec, pas de dents. [...]
[...] La peur se traduit d'abord par la réticence à appeler la pieuvre par son nom. Si, au début du texte, Hugo utilise à trois reprises le mot pieuvre il le remplace, progressivement, par la suite, par d'autres noms ou pronoms. Pour les noms, il fait appel à la métonymie avec bête ou animal (le général au lieu du particulier) ou bien la métaphore puisée dans la vie quotidienne chiffon loque soit dans la mythologie hydre L'emploi récurrent du pronom démonstratif : cela (une fois) et c' (cinq fois) est plus significatif. [...]
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