Analyse linéaire du poème Clair de lune tiré du recueil Les Orientales de Victor Hugo.
[...] La fenêtre s'ouvre et la sultane a un peu de l'extérieur à travers le cadre de celle-ci. Enfermée au bord de la mer, la première sensation est visuelle. Puis, la sensation devient tactile : la brise apporte la fraîcheur. Le pays est chaud, et la fin de la journée apporte également sa fraîcheur. Mais bien que l'atmosphère soit calme, elle est aussi pesante. Enfin est accentué, ce qui montre que la femme à longtemps attendu avant que la fenêtre s'ouvre. [...]
[...] La menace est proche, et bien qu'elle soit enfermée, elle n'est pas en sécurité. Bien qu'elle soit gardée, elle n'est pas protégée. On l'imagine bien dans un sérail : endroits où sont enfermées les femmes du sultan, un univers violent où il y avait parfois des meurtres. Pour elle, la seule évasion possible est l'imagination et le rêve. D'ailleurs, son imagination travaille : elle s'est posé quatre questions sur l'origine possible de ce bruit. Elle donne trois réponses aux premières questions mais laisse planer un doute sur la dernière. [...]
[...] On verrait, en sondant la mer ces mots indiquent que les hommes sont lâches et qu'ils tuent dans l'indifférence. En sondant souligne qu'il faudrait faire quelque chose. Finalement, le dernier ver reprend le premier : c'est un poème en boucle. Conclusion Il y a un contraste entre la beauté de la nature et la nature de l'homme. Victor Hugo nous délivre un poème engagé dans lequel il défend les opprimés et les malheureux. La plume d'Hugo est un véritable écho du mouvement philhellénique. [...]
[...] Une idée de boucle s'installe : tout à tour roule perle ; il se dégage une image apaisée et gracieuse des oiseaux marins. La forte présence de la labiale l suggère la fluidité et la liquidité des mouvements de l'eau. Au ver onze, il s'agit de la troisième question de la sultane. L'assonance en i se retrouve dans plusieurs termes : djinns qui siffle ce qui renvoie à un son aigu. Les djinns sont des esprits malfaisants, qui veulent et viennent du mal. Dans la mythologie arabe, ils détruisent même les palais. [...]
[...] Le navire en mouvement donne l'impression de s'éloigner. L'anaphore en ni revient par deux fois. Ce sont des constrictions elliptiques ou des phrases nominales lapidaires. Tout s'est éloigné, la femme reste seule avec la dernière question en tête et à laquelle il n'y a pas de réponse. L'atmosphère est pesante et angoissante, la sultane n'a plus aucune espérance de liberté. La réponse manquante fait monter la tension dramatique. Cinquième quatrain Tout à coup arrive la réponse : c'est le retour à la réalité, très brusque : ce sont des sacs pesants d'où sortent des sanglots Ici, l'alexandrin possède une certaine lourdeur. [...]
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