Lecture analytique du poème "O jeunes gens! Elus! Fleurs du monde vivant" tiré du recueil de Victor Hugo Océan.
[...] Le recours à des images Pour finir, le recours à des images poétiques permet de renforcer l'opposition entre les jeunes et les vieux. Dans ce poème apparaît constamment le contraste entre la vie et la mort. Grâce aux métaphores des vers 1 et 2 Fleurs du monde vivant Maîtres du mois d'avril et du soleil levant Hugo fait l'apologie de la jeunesse dans la pleine force de l'âge. Le mois d'avril renvoie au printemps, à l'éclosion des sentiments, symbole du renouveau après le froid hivernal. [...]
[...] Le message qu'il adresse aux jeunes peut se reformuler ainsi : jeunes gens, vous devez jouir de la vie et vous méfier des conseils que vous donnent les vieux. Ces derniers, en effet, vous proposent une sagesse qui ne convient pas à votre âge. [...]
[...] Les vieux sont représentés à travers le lexique péjoratif dont se sert Hugo. Ainsi, ces vieux sont à ses yeux des cuistres (v. des conseillers douceâtres et sinistres (vers dont le l'influence négative apparaît à travers l'emploi du suffixe en âtre L'oxymore solennels grigous (vers 13) permet aussi de les dévaloriser. Tout au long du poème, les vieux sont représentés péjorativement par l'auteur. Ce mépris est accentué au vers 13 par l'exclamation Oh ! renforçant le sentiment de haine de l'auteur à leur égard. [...]
[...] Fleurs du monde vivant, Maîtres du mois d'avril et du soleil levant, N'écoutez pas ces gens qui disent : soyez sages ! La sagesse est de fuir tous ces mornes visages. Soyez jeunes, gais, vifs, aimez ! Défiez-vous De tous ces conseillers douceâtres et sinistres. Vous avez l'air joyeux, ce qui déplaît aux cuistres. Des cheveux en forêt, noirs, profonds, abondants, Le teint frais, le pied sûr, l'oeil clair, toutes vos dents ; Eux, ridés, épuisés, flétris, édentés, chauves, Hideux ; l'envie en deuil clignote en leurs yeux fauves. Oh ! comme je les hais, ces solennels grigous. [...]
[...] Il fait partie des textes inédits et rassemblés après sa mort dans un recueil intitulé Océan. Dans ce poème structuré d'un seul tenant en alexandrins, Hugo s'adresse aux jeunes et oppose à leur joie de vivre l'existence tarie et envieuse des vieillards qui cherchent à freiner leur élan en leur recommandant d'être sages. Ce poème ; où s'exprime d'abord un sentiment personnel, peut être rattaché à la poésie lyrique, mais le caractère excessif de la peinture des vieux nous rapproche aussi de la poésie satirique. Lecture O jeunes gens ! [...]
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