On a un point de vue omniscient ; Hugo restitue aux lecteurs la perception d'un enfant avec beaucoup de détails. L'âme de l'enfant est percé à jour : "jusqu'au fond du coeur". Hugo nous fait partager ses moindres mouvements. On a beaucoup de retours en arrière, d'oppositions, de nuances, car Hugo veut trouver les mots les plus justes pour qualifier les angoisses de Cosette : épanorthose ; "la peur lui était revenue, une peur naturelle et insurmontable" : opposition pour qu'on se mette mieux dans l'ambiance de la peur (...)
[...] Le narrateur et J. Valjean sont des intermédiaires de Dieu et l'intervention de J. Valjean prouve qu'Hugo a confiance en les hommes car il croit au progrès. C'est un auteur combatif et militant, un écrivain engagé. [...]
[...] Victor Hugo restitue le point de vue de l'enfant qui perd facilement une perception réaliste des choses et qui n'arrive pas à dominer son angoisse. La fragilité du personnage augmente la pitié. Hugo dramatise la situation en mettant en valeur la pitié pour intensifier l'angoisse d'où une redondance pathétique. II) L'inquiétante étrangeté Le psychanalyste Freud a initié ce concept au début du XXème siècle en s'appuyant sur des textes d'époque. Cela correspond à une peur qui n'est pas seulement extérieure mais qui s'immisce à l'intérieur du sujet ; état que l'on retrouve chez Cosette. [...]
[...] Elle sentit le froid à ses mains qu'elle avait mouillées en puisant de l'eau. Elle se leva. La peur lui était revenue, une peur naturelle et insurmontable. Elle n'eut plus qu'une pensée, s'enfuir ; s'enfuir à toutes jambes, à travers bois, à travers champs, jusqu'aux maisons, jusqu'aux fenêtres, jusqu'aux chandelles allumées. Son regard tomba sur le seau qui était devant elle. Tel était l'effroi que lui inspirait la Thénardier qu'elle n'osa pas s'enfuir sans le seau d'eau. Elle saisit l'anse à deux mains. [...]
[...] III) L'attendrissement L'attendrissement se voit dès le début avec la métaphore des battements d'ailes pour le coeur de Cosette. L'âme est comparée implicitement à un oiseau : cette image poétique confère un caractère angélique : la grâce. L'attendrissement est permis par les antithèses et les jeux de contrastes resserrent la pitié et l'intensité dramatique (mise en valeur). Des petits détails touchants vont souligner l'attendrissement mais avec pudeur : "les sanglots lui serraient la gorge, mais elle n'osait pas pleurer". Le réalisme augmente l'attendrissement. Hugo multiplie ces détails pour en augmenter le martyre de Cosette. [...]
[...] On a des métaphores qui transfigurent la réalité, les vérités générales pour comprendre la psychologie. La forêt est une prison alors que l'apocalypse renvoie à une idée de destruction. Les expression "petite âme" et "voûte monstrueuse" sont des antithèses qui expriment la fragilité de Cosette et l'injustice car c'est un ange enfermé en enfer ; l'angoisse est accrue par l'utilisation de termes flous : "cette énormité noire", "la perception vraie des choses", "elle croyait sentir". L'indécision provoque une ignorance et l'absence de repères affole Cosette. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture