"La Fête chez Thérèse" et un texte de quatre-vingt-huit vers regroupés en strophes de longueurs différentes (deux de 8 vers, une de 30, puis trois de 12, 14 et 12) séparées par des distiques. Hugo y raconte, sous une forme mi-narrative mi-descrip¬tive, une fête à la campagne, dans la tonalité des Fêtes galantes de Watteau. On y retrouve en effet des personnages de l'ancien temps, des masques de la Commedia dell'arte venus donner un spectacle, tout un petit monde choisi, brillant et léger. L'ensemble est placé sous le signe de la métamorphose : à la réalité se substitue un univers de rêve dans lequel les rôles et les valeurs sont modifiés. Chacun peut se croire prince ou duchesse, le contexte même se fait complice des entreprises sans lendemain. La fin du poème coïncide avec la tombée de la nuit. Mettant fin aux fantasmagories de la fête, elle crée une magie nouvelle, faite d'un accord profond, essentiel, entre la confusion de la vie intérieure et le pouvoir étrange de la lune. Dans ces vers, Hugo annonce le Verlaine des Fêtes Galantes. (...)
[...] Deux vers de transition (75-76) font apparaître le narrateur moi mis en relief au début du vers) et souligne le renversement des situations, caractéristique de la fête en général abbé couplet profane (v. 75)). III. LA VENUE DE LA NUIT (v. 77-88) L'emploi du passé simple marque la brutalité d'une rupture. Celle-ci est soulignée par la brièveté sèche du début du vers 77 (deux fois trois monosyllabes). La dernière partie du texte est constituée d'une succession de notations qui soulignent une transformation nette par rapport à ce qui précède. On peut distinguer trois mouvements complémentaires. [...]
[...] L'événement est présenté comme familier par la formulation c'était et d'emblée placé sous le double parrainage de la douceur et de l'amour. Les trois étapes s'intègrent à deux vers grâce à un phénomène d'enjambement. Les deux alexandrins, un peu disloqués se terminent au vers 3 sur des sonorités un peu rugueuses et sur un rythme un peu chaotique. L'instigatrice de la fête (v. Son nom est donné dès le début du vers et celle qui le porte est aussitôt célébrée par un titre aristocratique. [...]
[...] Il est souligné par trois verbes de mouvement dans trois vers successifs se dispersa (v. entraînèrent (v. 83). S'en alla (v. 84)). L'ordre et le désordre sont exprimés en deux vers (ordre : association amant amante l'un ouvrant le vers, l'autre le fermant ; désordre : mélange des folles et des sages La fusion lumière/vie intérieure (v. 84-88) Dans cette dernière partie l'accent est mis sur le sortilège du clair de lune et sur un contexte irréel dans lequel s'opère une fusion intérieur/extérieur. [...]
[...] l'insistance sur le petit nombre, sur la notion de choix, l'emploi du on souligne la présence d'invités choisis, et qui se trouvent, de ce fait, valorisés. Ils forment un petit groupe de privilégiés. Le vers 10 analyse une situation présentée sous une forme antithétique ensemble tête-à-tête mise en relief par l'équilibre du vers Cette situation prolonge l'idée du vers 9 : un petit nombre d'invités dont chacun possède la liberté de s'égarer ou de former un couple avec qui lui plaît. [...]
[...] La fin du poème coïncide avec la tombée de la nuit. Mettant fin aux fantasmagories de la fête, elle crée une magie nouvelle, faite d'un accord profond, essentiel, entre la confusion de la vie intérieure et le pouvoir étrange de la lune. Dans ces vers, Hugo annonce le Verlaine des Fêtes Galantes. Tel qu'il est présenté, c'est-à-dire avec une cinquantaine de vers en moins le texte suit un mouvement que l'on peut étudier en précisant l'évolution et les particularités stylistiques. I. [...]
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