Victor Hugo doit être considéré comme l'auteur de tous les combats, l'artiste engagé par excellence. En effet, il n'a pas hésité à prendre vigoureusement parti contre la peine de mort en publiant en 1829, Le dernier jour d'un condamné. Ce roman se présente comme le journal intime d'un condamné à mort anonyme qui évoque ses dernières heures, la nuit et le jour qui précèdent l'exécution.
Le chapitre 39 est marqué par l'angoisse du coup fatal. Le condamné dont l'univers se résume au cachot est hanté par le fantasme de la décapitation.
Nous tenterons de montrer comment les profondes souffrances endurées par le condamné constituent une condamnation de ses bourreaux.
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L'évocation du moment fatal se déroule de manière particulièrement imagée. On peut parler d'une véritable hypotypose. Le rythme ternaire de la gradation "mord la chair, rompt les nerfs, brise les vertèbres" contraint le lecteur à imaginer le mouvement de la lame avec précision et à envisager ainsi la mort comme une pénible agonie. Malgré l'anachronisme, le lecteur d'aujourd'hui a le sentiment d'assister au film de la décapitation se déroulant au ralenti. Par ailleurs, le choix du lexique tend à assimiler le couperet de la guillotine aux crocs d'un carnassier déchiquetant sa proie. On comprend mieux la révolte du condamné face à l'acharnement des bourreaux à nier cette souffrance. Son état d'esprit est traduit par la dernière phrase du texte "Horreur !". Elle clôt le chapitre suggérant ainsi que plus aucun mot ne peut traduire et exorciser la peur du condamné.
Mais la souffrance de la mort commence bien avant l'instant de la décapitation. Les "six semaines" qui se sont écoulées depuis le verdict ont été six semaines de douleur intense (...)
[...] On comprend mieux la révolte du condamné face à l'acharnement des bourreaux à nier cette souffrance. Son état d'esprit est traduit par la dernière phrase du texte Horreur ! Elle clôt le chapitre suggérant ainsi que plus aucun mot ne peut traduire et exorciser la peur du condamné. Mais la souffrance de la mort commence bien avant l'instant de la décapitation. Les six semaines qui se sont écoulées depuis le verdict ont été six semaines de douleur intense. L'idée de la mort qui le hante et approche est une véritable torture morale avant d'endurer la torture physique. [...]
[...] Victor Hugo doit être considéré comme l'auteur de tous les combats, l'artiste engagé par excellence. En effet, il n'a pas hésité à prendre vigoureusement parti contre la peine de mort en publiant en 1829, Le dernier jour d'un condamné. Ce roman se présente comme le journal intime d'un condamné à mort anonyme qui évoque ses dernières heures, la nuit et le jour qui précèdent l'exécution. Le chapitre 39 est marqué par l'angoisse du coup fatal. Le condamné dont l »univers se résume au cachot est hanté par le fantasme de la décapitation. [...]
[...] Lecture analytique du chapitre 39 du Dernier jour d'un condamné de Victor Hugo Introduction Victor Hugo doit être considéré comme l'auteur de tous les combats, l'artiste engagé par excellence. En effet, il n'a pas hésité à prendre vigoureusement parti contre la peine de mort en publiant en 1829, Le dernier jour d'un condamné. Ce roman se présente comme le journal intime d'un condamné à mort anonyme qui évoque ses dernières heures, la nuit et le jour qui précèdent l'exécution. Le chapitre 39 est marqué par l'angoisse du coup fatal. [...]
[...] Nous tenterons de montrer comment les profondes souffrances endurées par le condamné constituent une condamnation de ses bourreaux. Plan : Introduction I. Les souffrances du condamné A. Une structure fragmentée pour un esprit morcelé B. L'omniprésence de la souffrance C. Le moment fatal II. La dénonciation d'un système inhumain A. Les bourreaux B. [...]
[...] On peut parler d'une véritable hypotypose. Le rythme ternaire de la gradation mord la chair,, rompt les nerfs, brise les vertèbres contraint le lecteur à imaginer le mouvement de la lame avec précision et à envisager ainsi la mort comme une pénible agonie. Malgré l'anachronisme, le lecteur d'aujourd'hui a le sentiment d'assister au film de la décapitation se déroulant au ralenti. Par ailleurs, le choix du lexique tend à assimiler le couperet de la guillotine aux crocs d'un carnassier déchiquetant sa proie. [...]
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